surrender - [LIBRE]

Quelle merde non mais quelle merde franchement. Pourquoi avait-il encore fallut qu'elle l'ouvre? Sa grande gueule la perdra j'vous jure. Daphné était en cour, tranquillement assise sur sa chaise, quand un mec assit derrière elle avait mater son cul, puis s'était mis à siffler. D'un bond, la brune s'était levée avec rage, puis avait foutu une baffe au mec. Juste avant, elle avait insulter un "camarade de classe" comme le disait si bien le prof. Tss.. quel con. Notre chère Daphné s'était donc fait viré du cours, à sa plus grande joie. Les maths, qu'est ce que ça pouvait être barbant. Elle marchait donc en direction des jardins. Elle n'y était jamais allée, et espérait que pour une fois, elle ne croiserait personne.

Elle s'engageait dans l'herbe vert, et se mit à observer quelques fleurs qui poussaient. Elle s'amusait à les teinter de couleur aussi saugrenues les unes que les autres, après tout, personne ne lui en voudrait si? C'était juste des marguerites bleues et des roses aux couleurs de l'Arc en Ciel, rien de bien méchant. Si quelqu'un arrivait elle n'avait qu'à claquer des doigts et tout redevenait normal. Il devait être à peut près quatorze heure. Il faisait chaud, et Daphné remarqua une plante quelque peu cramée. D'un bond, elle se leva et alla chercher un arrosoir remplit qui traînait. Pauvre fleur qui crevait de chaud! Avec douceur elle caressa les pétales de l'orchidée. Un coup de vent passa, et quelqu'un entra dans le parc, la faisant sursauter. Daphné se détendit reconnaissant le mec à qui elle avait foutue une baffe. Il en voulait une autre? Il s'approchait, un rictus mauvais au lèvre, la marque rouge de sa main sur la joue. Il prit les poignets de la brune d'une main, tandis que l'autre se collait sur sa bouche.

« Alors on fou des claques à plus fort que soit? »

Daphné fit ce qu'elle était en mesure de faire. Elle lui mordit la main, suivit d'un coup de pied bien placé. Il gémit, puis tenta de se relevé. Elle le regarda disparaître, puis repris l’arrosoir.

« Tssss... pensa elle tout haut, quel con. »

La robe bleue de Daphné lui collait à la peau. Qu'est ce qu'il faisait chaud bordel! Elle reposa l'arrosoir où elle l'avait trouver, puis chercha un endroit où s'allonger. Elle remarqua un buisson de rose, suivis d'un carré d'herbe grasse. Elle s'y allongea, puis se mit à fixer le ciel.

Je commençais à fermer les yeux. Enfin un peu de solitude. Ca me manquait. Bon c'est vrai que j'adorais foutre la merde et faire la conne, mais être un peu seule de temps en temps c'était cool. Mes yeux se fermaient doucement, oh douce solitud...

« ... C'est dingue, même vue comme ça, j'arrive à voir ton menton. T'es vraiment plate. Et sympa la culotte. »

Je me redressa d'un coup en poussant un petit cris. Il était là depuis quand lui? Non mais oh il m'avait fait une de ses peurs! Je sentais mon petit coeur battre à la chamade, et inconsciemment mon pouvoir se déclencha, par réflexe. Le garçon devient roux avec des yeux vert clair et la peau bleue. L'herbe devint bleue et je devins blond avec des yeux violet et une peau verte. Ooops... Roh et puis zut, bien fait pour lui. Je suis plate? Tant pis pour lui qu'il aille mater d'autres filles qui ont des plus gros nichons. Rah les mec j'vous jure, rien dans la tête et tout dans le pantalon! J'observais l'herbe qui était devenue bleue, puis claque des doigts, tout retrouva son apparence normale. Le mec retrouva sa couleur d'origine et moi aussi. Ca m'arrivait souvent d'activer mon pouvoir par réflexe, m'enfin pour l'instant ça ne 'avait jamais mise dans le pétrin, tant mieux. Je lui répondis, un peu agacée et passant volontairement l'épisode sur ma poitrine et ma petite culotte sous silence.

« Putain tu m'as fait une des ses peurs! »

J'époussetais mes vêtements qui étaient pleins d'herbe, et toucha une fleur qui était devenue orange pétant suite à ma surprise. Elle reprit sa couleur rose. Elle était mieux en orange m'enfin. Je fixais l'inconnu de mes yeux bleu clairs.

«S'cuse pour le changement de couleur, j'contrôle pas encore très bien mon don. M'enfin on s'en fou de ma vie. »

Je rallongeais cette fois si de dos à lui. Au moins j'aurais pas de commentaire sur ma petite culotte. Enfin, j’espérais. Je regardais le ciel dans lequel passaient des nuages aussi blancs les uns que les autres.

« Tire toi d'ici la planche à pain, tu t'es pas demandée si par hasard tu gâchais mon champ de vision ? »Huuumpf! Planche à pain, quel enfoiré ce mec. Non mais. J'm'allonge où j'veut, et si il est pas content, il à qu'a se bouger lui. Je me redresse sur les coudes, en essayant d'esquiver la tête de l'inconnu dont je ne savais pas le nom. Et je n'allais pas me risquer à lui demander. Je m'assis en taille face à lui, et leva les yeux au ciel, agacée. Enervée, je passais au Turc, ma langue maternelle avec le Français.« Allah allah, neden bu kadar saldırganlık? Demander gentiment marche mieux.»Je me levais, et époussetais ma robe pleine de brins d'herbe. Je regardais le ciel un instant, fixant les nuages qui passaient doucement. Quelques fois, certains passaient devant le soleil, nous cachant un peu de lumière. Je me retournais vers l'inconnu et dit tranquillement.« He ho Schtroumpf grognon on s'calme. »Je m'attendais à ce qu'il pète un câble où m'envoie chier, mais mon portable sonna. Je regarda le numéro en fronçant les sourcils. Mon Grand-père? Mais que voulait-il à cette heure là? J'allais m'asseoir sur un banc, éloignée du mec, et décrocha.« Efendim dede? »« Defne, nasilsin? »« Dede, je m'appelle Daphné pas Defne, je te le dit tout le temps. »« Biliyorum, biliyorum »« Biliorsun ama yapmiorsun. Ne oldu? »« Bir şey olmadı ki. Je voulais juste savoir comment tu allais tatlım. » « Je vais bien merci. »« Tamam, Hoşçakal Tatlim. »« Hoşçakal Dede. »Je raccrochais et murmurais un « Bizarre il ne m'appelle jamais d'habitude..» Je restais assise sur le banc, et soupira. Des fois, je me posais plein de question. Tout un tas même. Pourquoi avais-je ce don? Pourquoi mes parents étaient allés vivre au Canada? Pourquoi avais-je ma scolarité chez moi au liiu d'aller à l'école comme les autres enfants? Mon regard se faisait vague et je commençait à m'ennuyer. Ne sachant que faire, je fixais une rose dans un buisson. Celle-ci passa de blanc à bleu turquoise, parsemée de douce vague légèrement rosée. J'essayais ensuite de lui redonner couleur normale, sans claquer des doigts. C'était plutôt compliquer. Petit à petit, la fleur redevint blanche comme neige, et j'essuyais une perle de transpiration sur mon front.

Je regardais le mec se lever, et s'approcher de moi. J'avais un mauvais pressentiment là, il avait l'air énervé. M'enfin, il devait toujours avoir l'air énervé.

«Bouge. De. Là. Me force pas à te dégager de force, Defne. »

Je le regardais avec indifférence. Me menacer n'avais jamais servit à rien. Qu'il me frappe, j'en avait rien à battre. Je le fixait simplement, le regard vide. je m'étais déjà fait limite maltraitée à mon premier jour au collège, c'est pour ça que j'avais fait école à la maison sous l'ordre de mes parents, me faire frapper où non ça changeait rien. A votre avis, d'où venait ma petit cicatrice sur le bras. Je lui dit d'une voix mécanique.

« M'appelle pas comme ça. S'teuplait. »

Je continuait de le fixer de mes yeux bleus, toujours le regard aussi vide. Il faisait toujours aussi chaud, et pas un seul nuage dans le ciel depuis quelques minutes. Je soupirait en fixant le ciel. Pfff... si seulement le temps pouvait un peu se rafraîchir, quoique nan, c'est mieux quand il fait chaud. Mon regard se retourna contre lui.

« Tu peut me lâcher please? »

Je me dégagea, et défroissa ma veste. Roh les mecs, toujours avec la force qu'ils réglaient les problème. Tandis que je défroissais mon col, je lui dit tranquillement.

« Qu'est c'que j't'ais fait? Et si tu veut m’appeler autrement que Daphné, évite Defne steuplait, je hais qu'on m’appelle comme ça.»

J'inspirais tranquillement puis me rassis sur le banc, comme s'il ne m'avait rien dit. Le vent passait entre les buissons, faisant bruisser leurs feuilles d'un doux murmure.

« Tu sais, j'suis pas toujours aussi conne et chiante. Je sais que tu t'en fout mais j'avais envie de le dire. »

Là il commençait à me faire peur. Sauf que je comptais pas lui montrer. Lorsque qu'il leva son pied, je m'attendais à ce qu'il m'atterrisse dans la gueule, sauf que c'est sur le dossier du banc qu'il s'abattit. Le banc se retourna et atterrit avec un bruit sourd sur le sol. Celle là je l'avais pas vue venir, ce qui n'était pas plus mal.

« Faut que je te fasse bouffer la terre pour que tu comprennes que t'es une nuisance ? Si tu crois que je suis incapable de lever la main sur une gamine, reste donc là, mais viens pas couiner. »

TA GUEULE. Que j'avais envie de lui dire. Si j'veut rester ici je resterais ici et c'est pas toi qui va m'obliger à me casser. Non mais oh. Si t'es pas content tu te casse et puis c'est tout schtroumpf grognon. Il se pencha vers moi en poussant une de mes jambes.

« Y'a que nous deux ici. Je peux t'empêcher de crier très facilement et te faire subir à peu près ce que je veux. Est-ce que t'es stupide ou masochiste ? Fais preuve d'intelligence et tire toi d'ici. »

Ca me rappellait de mauvais souvenir ça. Je me contentait de l'ignorer, et de me redresser avec les bras. Je me touchais le derrière de la tête, et fut surprise de voir ma main pleine de sang. Je tournais la tête et regardais derrière moi. Ah c'est pour ça que j'avais eus mal, y avait une pierre juste derrière. Personnellement, ça me faisait pas plus mal que ça. Je le regardais, indifférente à sa menace, et lui demandait tranquillement.

« T'as du te rendre compte que je n'étais pas intelligente nein? »

Puis je me mis à fouiller dans ma poche - oui j'ai une robe avec des poche èWé- et en sortis un mouchoir. Avec douceur et sans aucune grimace de couleur ni de dégoût je me mis à tamponner ma nuque avec. Quand je regarda le mouchoir, il était imbibé de sang. Pas bon ça. Je sortis un deuxième mouchoir, sauf que l'écoulement de sang c'était arrêté. Tant mieux. Y avait mieux comme endroit pour crever nan?