Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
IMPOOOOOORTANT ♥️ : LES TOPS-SITES SONT REMIS A JOUR, DONC ON VA TOUS VOTEZ POUR FAIRE MONTER KYYYYYYYYYS ♥️
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

 

 Quelle est cette ombre [PV]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Shankara G. Statham

Shankara G. Statham


Messages : 130
Date d'inscription : 31/08/2012

Quelle est cette ombre [PV] Empty
MessageSujet: Quelle est cette ombre [PV]   Quelle est cette ombre [PV] EmptyDim 9 Sep - 2:18

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
QUELLE EST CETTE OMBRE
qui serre mon cœur ?
Shankara était initialement descendu au village pour faire renouveler son ordonnance, relative à ses problèmes pulmonaires. Mais il avait toute son après-midi de libre, ou presque – ne reprenant les cours qu’à dix-sept heures, pour une heure. Quel emploi du temps stupide ! Le métis avait bien envie de sécher. Qui plus est, il jugeait ne pas avoir besoin de se rendre en cours de philosophie, même si le professeur était agréable et que c’était sa matière d’excellence. Il pensa aussi, en passant devant une épicerie, à acheter deux bouteilles de thé glacé à la pêche pour Daisy. Puis le tout fut glissé dans son sac de cours – parce qu’il s’était barré du pensionnat sans passer par le dortoir, n’ayant aucunement envie de croiser ne serait-ce qu’un de ses camarades de chambre.

Il aurait bien aimé, aussi, passer chez un perceur pour voir s’il était possible de se faire percer la langue ou de tenter, de nouveau, de s’attaquer à ses oreilles – dont les trous ne cessaient de se reboucher, pour disparaître à jamais. Mais il n’y avait pas aucun magasin capable de faire ceci dans le village de Worth. C’était la même galère pour s’habiller : à part une friperie pour grands-mères, le rayon vêtement du minuscule supermarché et quelques boutiques perdues dans cette cambrousse, il n’y avait rien (du moins c’était ainsi que l’indien voyait les choses). Shankara, difficile ? Oui. Pour cacher son corps qui ne lui plaisait pas, le damoiseau avait tendance à se rabattre sur des vêtements chers et bien taillés, venus de magasins proposant des retouches pour qu’ils lui aillent mieux. Fini les pantalons de toile rêche de son enfance !

Bref. Le seul magasin que l’hindou jugeait intéressant était la librairie. Un endroit composé de livres récents comme très vieux, avec un rayon d’occasions bien fourni. Shankara s’y rendait régulièrement, bien qu’ayant la possibilité de trouver les livres qu’il souhaitait sur internet, et de les lire sur son smartphone. Mais rien ne remplaçait le fait de chercher, manuellement, un bouquin. Sans trop savoir ce qu’on veut, sans trop savoir sur quoi on va tomber.

Silencieusement, Shankara se glissa dans ce lieu dédié au papier et, présentant une étrange réserve quand il se trouvait en dehors de worthington, seul, le damoiseau se dirigea dans un coin reculé de la boutique. Souvent il s’asseyait là, après avoir pioché un livre, pour le lire. Le bouquiniste alors l’oubliait, ne le voyant pas et Shankara, les jours où personne ne passait, pouvait rester là des heures entières. Il ne trouvait pas cela gênant ou irrespectueux, car était un bon client de cet endroit et donc, jugeait avoir le droit d’y prendre ses aises.

Quelques livres, d’une main distraite, furent choisis. Un recueil de poésie érotique, un commentaire sur une des œuvres de Nietzsche. Un traité d’anatomie chevaline… et un livre sur les enfants abandonnés. Celui, reconnu, de Niels Peter Rygaard. Shankara se rappelait très bien l’avoir trouvé sur le bureau de sa mère. Et a peine eut-elle perçu son regard curieux, posé sur la couverture du livre, qu’elle le rangea et plus jamais l’adolescent ne le vit ; pas même sur une étagère da la bibliothèque. Elle avait certainement tenté, par là, de lui éviter toute peine. Mais avait, pas ses actes, attisé la curiosité de l’hindou.

C’était plus fort que lui. Shankara s’en saisit et, à quatre pattes, comme s’il avait peur que quelqu’un ne le voie, alla s’installer dans son coin favori de la librairie, assis en tailleur à même le sol. Si d’abord, ce fut d’un regard posé et avec une pensée claire que le métis commença à parcourir la préface du livre, sa gorge finit par se nouer.

Ils sont addictés au social. Ils sont toxicos de la réalité extérieure par carence d’habiter leur réalité psychique.

C’était douloureux tant c’était vrai. Shankara était toujours à la recherche du contact avec l’autre et ne pouvait supporter d’être seul. Il se sentait alors… disparaître.

La compulsion aux ruptures peut à la fois être le témoin d’une continuité narcissique mais aussi une protection de survie face à des situations où l’enfant-sujet ne peut affronter l’objet sans se défaire.

Est-ce que cela avait à voir avec sa faculté à se faire des amis et de ne jamais pouvoir les garder ? Ou était-ce le pourquoi de ses relations amoureuses trop brèves ? Et dedans il retrouvait sa jeune sœur, qui elle aussi refusait tout lien durable. Qu’est-ce qu’ils se ressemblaient, finalement. Comme un frère et sa sœur.

Des regards et postures contradictoires voire paradoxales, témoin de personnalités cloisonnées, en patchwork où dans l’espace de quelques secondes l’ado d’une tendresse enfantine bascule dans une violence sexuelle, d’un regard lucide sur lui à une crise clastique.

Par tout le panthéon hindou. c'était lui. Shankara sentit des spasmes agiter ses boyaux. C’était comme si quelqu’un l’avait disséqué. C’était comme s’il était un de ces enfants étudiés dans la livre. C’était… c’était horrible. Il se sentait tout à coup avoir très chaud, alors qu’il n’était vêtu que d’un t-shirt promotionnel du groupe Justice, où le blanc prédominait et d’un jean violet. Et pourtant. Il continuait de lire.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]


Dernière édition par Shankara G. Statham le Dim 9 Sep - 3:49, édité 5 fois
Revenir en haut Aller en bas
B. Daisy Wintour

B. Daisy Wintour


Messages : 77
Date d'inscription : 03/09/2012

Quelle est cette ombre [PV] Empty
MessageSujet: Re: Quelle est cette ombre [PV]   Quelle est cette ombre [PV] EmptyDim 9 Sep - 3:44

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


it's cold between us


i like you better when you're hot

Parfois, Daisy trouvait son horaire absolument barbare et horrible, débile. Et parfois, comme au jour d'aujourd'hui, elle le considérait comme parfait. Parfait car elle avait tout son après-midi de libre. Et même, les cours du matin n'avaient pas été parmi les plus chiants ou autre. Non, c'était une très bonne journée qui se profilait, et ça, cela faisait depuis le réveil qu'elle se le disait.

Un réveil plutôt tranquille, et de bonne humeur, chose rare avec elle.

Ainsi, les cours du matin étaient passés comme du beurre, rien de bien particulier à noter. Comme toujours, quelques sms échangés avec l'une ou l'autre connaissance, ne serait-ce que pour lui parler de la tenue immonde de la professeur de littérature. Mais mis à part ça, rien d'exceptionnel. Des gribouillis sur ses feuilles de notes, des coeurs dessinés distraitement dans une marge, pour ensuite les tracer presque nerveusement. Oui, elle divaguait parfois un peu plus loin que ce qu'elle voulait bien admettre. Heureusement que le concerné, si vraiment c'était lui, n'était pas dans le coin. La loose que ce serait sinon.

Donc, une fois les cours terminés et une pause pour manger; elle détestait sauter un repas, chose mauvaise pour la santer. Et pour Cruella, la santé, c'était sacré. Paradoxal quand on savait qu'elle se tuait les poumons en fumant. Enfin bon, c'était Daisy. Elle faisait ce qu'elle voulait, et fuck le reste, hein.

De retour dans sa chambre, elle avait prit la décision de se changer. Et la tenue était déjà toute prête, dans son esprit. Retirant ce qu'elle portait, un classique chemisier et jean slim, avec des talons, elle enfila une paire de bas noirs, un body de coton blanc, se fermant entre les jambes et possédant une fermeture éclair noire entre les seins. Seins d'ailleurs bien mis en valeur par le vêtement. Par dessus, un short bien court en jean, déchiré dans le fond et décorée de boutons en métal sur les poches. [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] très seyante et sexy. Pour les chaussures, une de ses dernières aquisitions. [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] à talons larges, lacées et pour ayant pour motifs des cases de bandes dessinées old school. Et elle était plutôt grande, avec ça. Pour le reste, elle laissa sa chevelure détachée et bien lisse, se maquilla d'un trait d'eye liner, de mascara et de baume pour les lèvres. Une pochette en daim beige, et la voilà prête.

Somme toute, elle ne savait pas exactement ce qu'elle allait faire au village. Peut-être juste flâner, chercher une ou deux bonnes affaires, quoi que les boutiques d'ici ne valaient pas celles de Sydney ou Dallas, pour sur. Mais elle faisait avec. Ah oui. Elle voulait aussi acheter le second tome de son roman à la fois érotique et niais. Par curiosité, et parce que ça occupait les fins de soirées. Surtout. Sinon, c'était assez nul, elle en convenait.

Ainsi, après quelques détours dans diverses boutiques, dont un vendeur de tabac pour se refourguer en cigarillos et cigarettes, elle prit le chemin de la librairie. Elle avait aussi dégotté un débardeur aux couleurs du drapeau américain. En territoire australien, ça la faisait rire. Mais elle l'avait acheté. Elle aimait beaucoup son pays, il fallait dire, donc forcément. Sinon, un jean un peu destroy, le dernier qu'elle avait ne lui allant plus trop, et une paire de ballerines vintage. Rien de bien folichon, mais elle adorait user de sa carte de crédit. Toujours. Jouissif.

Sa main libre poussa la porte de la librairie, l'autre trop occupée à tenir ses sacs et surtout, son smartphone adoré, répondant à un ou deux textos, et checkant les nouveaux posts de ses followers sur tumblr. La clochette tinta légèrement, et d'un sourire, elle salua le libraire, pour ensuite se diriger vers les nouveautés entreposées là, rangeant son portable. Le livre qu'elle désirait était là. Cela dit, elle alla se balader entre les rangées de bouquins bien alignés, à la recherche de quelque chose de plus classique. Pourquoi pas quelque chose pouvant satisfaire son amour pour la littérature française, tiens.

Le bruit de ses talons était quelque peu amorti par le sol de l'endroit, ce qui la rendait pas trop remarquable non plus. Et, au détour d'une étagère, elle tomba sur quelqu'un.

Shankara.

« Ah mais tiens. Si ce n'est pas ce cher Shanky ~ » Un sourire mesquin. Elle le boudait encore, pour ce qu'il avait dit par texto, l'autre fois. « J'pensais pas te trouver là. » Soupire, tandis qu'elle tenait en main l'autre ouvrage qu'elle cherchait. Dans la même veine, en pire surement que le précédent. Longuement, elle le fixa, toujours debout. « J'avais espéré que t'aurais eu les couilles de me le filer en mains propres, l'dessin. » Parce qu'en plus, il lui avait fait plaisir, qu'importe la qualité. Et il ne fallait pas le lui dire, mais elle comptait bien le garder, ce dernier actuellement dans le tiroir de sa table de chevêt.

Puis, elle se pencha vers lui. Pour dire, presque sèchement : « Tu te serais excusé, je t'aurais pas fait la gueule, crétin. » Toujours aussi aimable.

Elle se détourna de lui, fixant l'étagère, vaguement intéressante, lui tournant le dos. « T'as fait tomber combien de nana depuis la dernière fois ? » Changement stupide de sujet.


crédits : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Shankara G. Statham

Shankara G. Statham


Messages : 130
Date d'inscription : 31/08/2012

Quelle est cette ombre [PV] Empty
MessageSujet: Re: Quelle est cette ombre [PV]   Quelle est cette ombre [PV] EmptyDim 9 Sep - 4:46

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
QUELLE EST CETTE OMBRE
qui serre mon cœur ?
Plongé dans son angoissante lecture, Shankara n’entendit venir ni ne sentit arriver Daisy, ayant complètement ignoré sa voix quand elle avait salué le libraire ou même les mouvements agitant sensiblement la librairie. Aussi sursauta-t-il quand enfin elle s’adressa à lui et brusquement, referma le livre qu’il lisait, en saisissant même un autre pour en camoufler la couverture. Comme si ce qu’il faisait était interdit.

Le ton adopté par la demoiselle était des plus grinçant, ce qui laissait présager qu’elle était de mauvaise humeur – ou que sa présence la mettait de mauvaise humeur. Se cramponnant à ses livres, il remonta ses épaules. Hélas, il ne possédait aucune carapace sur son dos, pour dessous s’y cacher. Juste tenta-t-il de quitter l’air ahuri qu’il avait alors pour quelque chose de plus amical. Néanmoins, sa peur face à Daisy et son inquiétude transparaissaient. Son sourire n’arrivait pas à être sincère. Il tenta d’en placer une mais n’y arriva pas. Voulait s’expliquer. Il était passé mais elle n’était pas là… elle n’était jamais là. Même quand il tentait de la joindre. Et ses réponses à ses SMS étaient si vagues ! A force, cela l’avait un peu découragé. Se sentir rejeté par un être aimé n’était aucunement agréable et Shankara en était venu à douter des intentions de la brune envers lui. N’était-il pas finalement une espèce de bonne poire qu’on pouvait tyranniser à volonté ? Était-il devenu ce jouet qu’il avait dit vouloir être, mais d’une façon qu’il aurait aimé éviter ? Daisy avait-elle trouvé quelqu’un de plus amusant ? Pour Shankara, le pourquoi de leur dispute n’était pas suffisante pour expliquer la longue bouderie de Daisy. Ce n’était pas impossible qu’elle use de cela, car avait besoin d’un prétexte pour l’éloigner.

Peut-être que finalement, ce qui s’était passé entre eux dimanche l’avait mise mal à l’aise et terni leur relation. Et plus cela allait, plus cela semblait être, aux yeux de Shankara, une réalité. C’était dur de perdre Daisy ainsi, pour juste un morceau de rêve. Ah, ce genre de moments avec la demoiselle auraient dû rester de l’ordre du fantasme… il avait tant besoin d’elle à ses côtés.

Elle était une de ses rares relations stables dans cet univers. Un point de repère, extrêmement important. Même si parfois, très déplaisant. Et lui aussi, parfois, avait envie d’être méchant. Lui trouvait qu’il s’était excusé. Certes, d’un smiley. Mais le cœur y était. Aurait-il vraiment du écrire en toute lettres qu’il s’excusait. Ne le connaissait-elle pas assez pour lire entre les lignes, pour voir ses émotions derrière ses mots ? … Non. Sinon Daisy saurait à quel point son cœur battait fort pour elle. Ou alors, elle était vraiment cruelle de faire comme si elle ne voyait rien. Ah ! Savait-elle ? Souvent, Shankara avait l’impression qu’elle faisait exprès de ne rien voir, tant c’était flagrant. Comme si cela la dérangeait qu’il ait autre chose qu’une grande amitié et un fort désir sexuel envers elle. C’était si frustrant de ne pas pouvoir lui crier ouvertement qu’il l’aimait ! Toujours, d’un regard ou d’une phrase elle détournait sa passion et la rendait ridicule. A un point que l’exprimer était, à présent, une folie.

Alors, lui aussi, en ce jour détestable, il voulait la faire souffrir. Mais comment ? Elle qui en rien le jalousait et qui ne tenait à lui que dans les moments où cela lui permettait d’être mauvaise avec lui. S’amusant à lui faire croire à quelque chose avant de détruire ce qu’elle avait en lui construit. Se rendait-elle à compte à quelle point elle était vilaine ?

Daisy changea de conversation, comprenant peut-être qu’elle n’aurait pas de réponse de sa part. Aucune positive, en tout cas. Il était triste et de mauvaise humeur. Et elle, avec sa langue de vipère, ne l’aidait pas à aller mieux. Même si elle était toute jolie, même s’il l’aimait toujours autant. Mais il y a des moments où rien ne va.

Faisant semblant de s’intéresser à la couverture qu’il tenait entre ses mains, Shankara décida de répondre. « Bah. T’as pas entendu que j’me suis fait prendre dans les chiottes avec une de mes ex ? ‘Tain, j’ai eu le droit à un speech sur la décence de la part du dirlo et un sur l’hygiène de la part de l’infirmière . Enfin. Y a rien eu d’autre, à part ça. » C’était dit froidement, sans véritables sentiments. Aucune honte, aucune rage... juste, un grand vide. C’était la vérité et étrangement cela le blessait, lui. Pas sûr que cela blesse Daisy, toutefois. Bon sang, lui dire ça… Shankara ressentait la même chose que quand il lacérait ses flancs. De la honte, du désarroi, mais aussi un grand soulagement.

Il releva la tranche des livres qu’il tenait, en appuyant un bord contre ses jambes et vint poser sa tête sur le bord opposé. Sa température ne faisait que monter tant la situation le stressait, sans qu’il sache trop pourquoi. Cherchant un point où concentrer son regard, ce fut les chaussures, étranges mais non détestables, de Daisy qui lui servirent d’ancre. Comme quoi… toujours elle resterait pour lui un point auquel s’attacher, dans toutes les situations.

Même lors de leurs disputes. Car cela semblait en être une. Et à chaque fois, cela lui donnait envie de pleurer et de s’attaquer à lui-même.

« J’aime bien tes chaussures. » Comme elle, il aimait faire des changements stupides de sujet. En espérant que cela effacerait le reste.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
B. Daisy Wintour

B. Daisy Wintour


Messages : 77
Date d'inscription : 03/09/2012

Quelle est cette ombre [PV] Empty
MessageSujet: Re: Quelle est cette ombre [PV]   Quelle est cette ombre [PV] EmptyDim 9 Sep - 5:34

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


it's cold between us


i like you better when you're hot

Quand on entrait dans cette librairie, on sentait une ambiance quelque peu chaleureuse, une odeur de livres neufs et vieux, quelque chose d'assez agréable. Et pourtant, en ce moment, Daisy avait l'impression d'être en Alaska, en petite tenue. Sans rire, vraiment. L'ambiance était froide, entre eux deux. Chose tout de même assez bizarre. Il fallait dire que en temps normal, surtout à leur dernière entrevue, cela avait été plus que chaud. Bouillant, terriblement. ET là, tout le contraire. Oui, elle lui faisait la tête. C'était puéril, certes, mais d'un autre côté, il savait très bien que ça, c'était une des rares choses avec lesquelles on ne riait pas, pour la demoiselle. Elle n'aimait pas cette réputation de pute qu'on lui collait parfois. Et peut-être ne s'en rendait-il pas compte, mais il l'avait blessée. Même en riant. Elle ne lui faisait que rarement chier pour ce genre de connerie. Alors, elle aurait espéré au moins un "désolé", un semblant d'excuses. Mais rien.

Ce n'était pas énorme, non ?

Lui. Il semblait totalement désorienté, à côté de la plaque. Ailleurs. Tellement plongé dans sa lecture que de prime abord, il n'avait pas semblé la remarquer. Daisy n'aimait pas qu'on ne la remarque pas, quand elle adressait la parole à quelqu'un. Même si ladite parole était une méchanceté. C'était impoli, selon elle. Elle qui était si chiante, si vilaine.

Elle le savait, son attitude avec lui était dégueulasse. Besoin de personne pour s'en rendre compte. Seulement, elle avait trop peur. Peur que tout se casse la gueule, crainte que tout soit fini entre eux ensuite. Elle le savait, monsieur n'était pas toujours fidèle, monsieur faisait parfois des écarts. Ca ne lui plaisait pas du tout. C'était une odieuse sorcière, certes, mais d'une autre part, elle avait quelques principes. Dont le respect de sa petite-ami. Parce que si elle sortait avec un mec, jamais elle ne le tromperait. Et si le moment de le quitter était venu, pour une raison ou une autre, elle le lui dirait en face, et non pas par texto ou autre moyen lâche de communication.

La peur l'empêchait de faire tout mouvement envers lui. Elle n'osait pas lui dire qu'elle se doutait fort de ce qu'il pouvait ressentir. Qu'elle aussi avait envie de lui, que son corps souvent le réclamait, lorsqu'elle le frôlait parfois. Elle ne pouvait pas.

C'était si froid, en ce moment. Même intérieurement, elle frémissait. De dépit. Il restait silencieux. Daisy n'aimait pas cela.

Trouvant surement que la couverture de son bouquin était plus passionnant que la demoiselle présente devant lui, il lui balança quelque chose. Il ne voyait pas le visage de Cruella, en cet instant, mais si c'était le cas, il aurait eut peur et aurait prit ses jambes à son cou. De la colère, du dégoût, de la tristesse. Un mélange toxique, dangereux. Quelque chose de franchement déplaisant. Vraiment. La main qui tenait pochette et sacs se crispa brusquement, froissant le plastique, qui laissa échapper un bruit significatif. Pourquoi donc lui disait-il cela ? S'il y a bien une chose dont elle ne lui parlait jamais, c'était bien ses histoires de cul. Il ne savait pas qu'elle avait couché avec Kylian, et ne le saurait peut-être jamais. C'était très bien ainsi. Alors là, elle était... outrée.

Une sorcière outrée, oui.

Le silence s'installa entre eux deux, lourd et dérangeant. Là, elle avait envie de s'en aller, à grandes enjambées, quitter la librairie, l'envoyer chier, pour longtemps. Et dire que ce matin, elle était de bonne humeur ! Quel putain d'enfoiré.

« Je les aime bien aussi. » C'était sec, acerbe. La colère transpirait encore dans ces quelques mots. Impossible que cela lui échappe. Puis, finalement, elle se tourna vers lui. Le dévisageant, le bleu vif de ses yeux lançant presque des éclairs. Et ce fut un sourire mesquin qui fendit ce visage manifestement aussi blessé que contrarié. « Oh, quel dommage. En même temps, vu tous les trous où tu fourres ta queue, je doute que tu sois vraiment clean. Et je ne parle même pas des meufs que tu culbutes à longueur de temps. » C'était avec tellement de dédain.

Elle haussa les épaules, glissant une main dans ses cheveux sombres, ses mèches lisses et douces glissant entre ses doigts. « J'attends toujours tes putains d'excuses, mec. Dis moi quand même pas qu'un "pardon" ça va te tuer ! » Lourd soupir amer. Elle se mordilla fortement la lèvre inférieure, jurant entre ses dents. « J'pensais que tu me connaissais mieux que ça, Shank'. Sérieusement. » Elle secoua la tête, de profil par rapport à lui, un bras sous la poitrine, celui tenant les sacs, l'autre posé dessus, tenant toujours cette mèche de cheveux. « Tu sais que j'aime pas ce genre d'insinuation. J'en ai rien à foutre que c'était pour la déconnade. Tu le sais. Pour le reste, fuck les excuses, j'm'en serais passée. Mais pas pour ça. » Il l'avait clairement blessée, et elle prenait même la peine de lui expliquer pourquoi. Si c'était pas aimable de sa part.

Un coup d'oeil dans sa direction. Elle haussa légèrement les sourcils, ses yeux un peu brillants. Elle ne voulait pas lui faire la tête. Encore moins se disputer. « Merci pour le dessin, sinon. J'ai souris en le voyant. » Elle fit la moue, malgré son sourire. « T'aurais pu insister un peu, je faisais une sieste. » Et elle le boudait, mais bon.

Et son regard encore posé sur lui. Vaguement implorant. Putain, j'en veux pas de cette dispute. Bordel, viens m'embrasser, tu me manques. Tout connement.


crédits : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Shankara G. Statham

Shankara G. Statham


Messages : 130
Date d'inscription : 31/08/2012

Quelle est cette ombre [PV] Empty
MessageSujet: Re: Quelle est cette ombre [PV]   Quelle est cette ombre [PV] EmptyDim 9 Sep - 16:19

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
QUELLE EST CETTE OMBRE
qui serre mon cœur ?
La réponse de Daisy suait la mauvaise humeur, ce qui donna encore moins envie à Shankara d’oser regarder son visage. Peut-être qu’elle l’observait et qu’il risquait de croiser ses mirettes assassines. Il ne voulait pas. Couard ? Un peu. Il n’avait jamais aimé se faire gronder, bien que sachant que cela pouvait souvent lui arriver vu son caractère et ses manières… mais toujours s’efforçait-il de ne pas franchir cette fine ligne, qui distinguait un adolescent quelque peu turbulent d’un individu jugé comme inadapté à la société. Et mettre en colère les autres était pour lui preuve qu’il s’en rapprochait un peu trop. Shankara se retrouvait partagé entre le désir d’être un bon garçon, dont seraient fiers ses parents, et l’être licencieux qu’il avait toujours été. Ce manque de libre arbitre, ces responsabilités dès son plus jeune âge lui avaient donné envie d’être irresponsable.

En grandissant, on doit cesser d’être un enfant innocent et non-responsable pour devenir un adulte qui doit se prendre en main, avec des charges et des devoirs. Mais quand on est obligé, avant même de savoir correctement lire et écrire, de se montrer garant de soi-même et d’autres, a-t-on le droit de grandir pour devenir quelqu’un d’insouciant et inconscient ? La perte de son enfance l’avait conduit à refuser de devenir un ‘adulte responsable’. Une espèce de Peter Pan qui ne craignait pas de grandir, mais de devoir mûrir. Alors, quand Daisy lui demandait de prendre son courage à deux mains et de réparer ses bêtises, Shankara avait envie de s’enfuir en courant.

Et encore une fois, elle s’en prit à sa sexualité. Shankara, en l’entendant, avait l’impression d’être un hypersexuel qui acceptait tout ce qu’on lui proposait. C’est vrai qu’il avait un nombre important de partenaires différentes, mais ne se jugeait aucunement comme malade ou étrange. Et il respectait chacune d’entre elles, le plus qu’elles le lui permettaient. Faisant, de ce fait, aussi attention à elles qu’à lui. Se protégeant à chaque rapport, allant souvent faire dépister s’il n’avait pas attrapé quelque chose d’invoulu. N’hésitait pas, si un accident survenait, à descendre directement à la pharmacie acheter une pilule du lendemain, quitte à louper quelques cours. Il ne forçait jamais et parfois refusait, surtout s’il voyait que les motivations de la demoiselle étaient quelques peu floues. Le sexe pour le sexe, pourquoi pas. Mais le sexe pour se réconforter auprès de lui, cela l’amusait moins. Shankara savait qu’il ne ferait que blesser qu’un peu plus – par sa sauvagerie mais aussi, parce que dans ces cas-là c’était des sentiments qu’il fallait et non pas une partie de jambe en l’air. Alors il préférait donner un câlin, écouter et tenter de conseiller que de se glisser entre les cuisses de l’infortunée. Même si cela le frustrait parfois énormément (profiter de jeunes demoiselles en détresse, ouh que c’était tentant). Shankara ne voyait pas les autres comme des jouets et ne voulait pas être non plus un jouet.

Sauf qu’il avait accepté d’être celui de Daisy. Ah, pourquoi consentait-il, aveuglément, à tous les désirs de cette sorcière ? Puis voilà qu’encore elle l’accablait. Non, un pardon n’allait pas le tuer. Mais lui avait déjà l’impression de s’être excusé et trouvait affreux qu’ainsi elle lui réclame sa repentance, alors que lui ne le faisait jamais. Pourquoi n’osait-il pas lui dire d’ôter ses paroles mettant en doute la propreté de son corps ou celle de ses compagnes de quelques fois ? Parce que cela ne lui semblait pas faux ou parce qu’il avait si peu d’amour propre que les reproches, finalement, ne le faisaient pas réagir autant que cela le devrait ? Cela restait, néanmoins, détestable. Mais, contrairement à ce qu’on pouvait penser, Shankara possédait un caractère d’une grande douceur et faisait son possible pour éviter les disputes. Parce qu’il n’aimait pas souffrir, tout simplement. Néanmoins, il ne fallait pas oublier qu’à côté, une violence particulière l’habitait. Sa force vitale, qui électrisait tout ce qui tournait autour de lui.

Et oui, il la connaissait. Savait qu’elle n’aimait pas qu’on la prenne pour la dernière des prostituées, juste parce qu’elle savait mettre en valeur sa paire de seins et son joli popotin, qu’elle avait un parler franc et qu’il lui arrivait de s’intéresser à quelques individus de sexe masculin. Et lui aurait aimé que leur relation leur permette de parler sans aucun tabou. D’avoir quelques dérapages, mais que cela ne déclenche pas entre eux une bourrasque de froid polaire. Lui, il lui pardonnait volontiers tous ses mauvais mots. Même quand ils étaient faux.

Puis. Il avait juste demandé qui. Il ne voyait pas où il avait insinué qu’elle était une pute qui se faisait prendre par le premier venu. Cela pouvait très bien être une relation suivie, ou quelque chose du genre… Shankara n’en savait que très peu sur la vie privée de Daisy, finalement. Cette découverte lui fit un peu peur.

Etait-ce si détestable pour elle, d’être imaginée avoir des relations sexuelles avec un homme au point que la moindre allusion à ce fait devenait pour la brune une insulte vulgaire et pathétique ? Qu’avait-elle véritablement ressenti quand tout près de lui elle s’était retrouvée ? Du dégoût ? Et pourtant, d’un autre côté, elle supportait sans problème qu’il la traite de salope ou de chienne. Que s’était-il passé ?

Shankara finit par relever la tête, gardant un air confus mais souriant. Il ne voulait pas continuer ainsi. Il voulait se sentir bien, il voulait être un bon garçon. Et fit donc ce qu’il pensait Daisy vouloir. Il étira ses épaules, monta son regard, timidement, vers le visage de la brunette. « Je comprends. Tu as raison. » Il se mordit la lèvre inférieure, avant de continuer. « J’ai eu tort. J’suis désolé. » Un soupir, Shankara ferma ses paupières. « Pour de vrai. » S’excuser n’était pas difficile, non. Il le faisait si souvent. Et elle ? S’excusait-elle, parfois ? L’hindou passa une main dans ses cheveux. « Je frapperai plus fort la prochaine fois. Désolé. » Prêt à s’excuser de tout. Même de sa maladresse, même de ne pas avoir frappé fort à une porte. Ses mirettes anis de nouveau s’ouvrirent, pour fixer quelque part sur le sol. Ses bras s’étaient tendus, ses mains posées sur ses genoux. Il ne les serrait pas. Ne laissait rien paraître de son malaise. Shankara sentit juste cette goutte de sueur parcourir son flanc.

« J’irai chez le médecin pour vérifier si tout va bien. » Une voix calme, un ton posé. Un sérieux qui, chez lui, semblait contre-nature. Pourtant, l’hindou restait le même. « Pardon. » Pour quoi ? Il ne savait pas vraiment. Qu’est-ce qu’il avait chaud… Il avait l’impression que ses membres étaient devenus des marshmallows, aussi.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]


Dernière édition par Shankara G. Statham le Lun 10 Sep - 2:59, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
B. Daisy Wintour

B. Daisy Wintour


Messages : 77
Date d'inscription : 03/09/2012

Quelle est cette ombre [PV] Empty
MessageSujet: Re: Quelle est cette ombre [PV]   Quelle est cette ombre [PV] EmptyDim 9 Sep - 21:49

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


it's cold between us


i like you better when you're hot

Il n'avait pas levé les yeux. Pas une seule fois son regard n'vait croisé le sien. Lui aussi avait peur ? Ou ne voulait-il juste pas la regarder ? Par dégoût ? Parce qu'il avait honte ? Autre chose ? Elle n'en savait fichtrement rien, et pour tout dire, c'était dérangeant et passablement frustrant. Parce qu'elle aurait voulu qu'il voit dans son regard qu'elle était triste et blessée; sans qu'elle ait à le lui dire clairement. Elle aurait bien voulu tout cela mais visiblement, non. Monsieur avait décidé de fixer le sol ou n'importe quoi d'autre, sauf elle.

La noiraude était consciente qu'elle le mettait surement mal à l'aise, à force de l'engueuler ainsi, de lui reprocher tant de chose. Ca devait assurément lui déplaire, mais voilà. Cruella était follement égoïste quand il le fallait, et pour le coup, elle en avait envie. Jusque là, jamais elle ne lui demandait d'excuses. Elle encaissait ce qu'il pouvait lui dire, et lui en balançait à la gueule en retour. Tout simplement. Mais là, cela lui avait déplu. Qu'il pense à une telle chose, avec ce qui s'était passé entre eux la veille. Et puis merde. Elle ne voulait pas tellement se justifier, que ce soit devant lui ou devant un autre. Elle voulait quelques excuses, et puis voilà. Rien de bien sorcier !

Peut-être bien que lui ne comprenait pas le souci qu'elle avait. Et pour tout dire, Daisy n'avait même pas envie de lui expliquer. Ca l'agaçait, et plus les minutes passaient, et plus sa bonne humeur s'envolait. C'était con, elle s'était levée du bon pied, pourtant. Mais là, ça se cassait la gueule, et sévère. Il y avait pleins de raisons qui faisaient qu'elle n'aimait pas être appelée comme ça. Des raisons qu'elle avait enfouies dans un coin, et voilà. Pour rien au monde elle ne voulait laisser ressortir ces souvenirs dérangeants et désolants.

C'était ainsi. Et pas autrement.

Ah. Tiens. Un regard, enfin. Quelque chose de timide. Et toujours ces putains de beaux yeux. Elle aurait pu fondre, si elle n'avait pas été autant remontée. Elle aurait pu. Et la sorcière fut bien surprise d'y voir un sourire, sur ce visage doucement remonté vers le sien. Excuses. Il lui en faisait enfin. Mais quelque chose lui donnait le sentiment qu'il se forçait un peu. Elle ne saurait pas expliquer exactement son sentiment, mais c'était un peu embêtant. Elle avait quelques remords, au fond. Ca lui remontait dans la gorge. Elle trouvait ça dégueulasse. Elle ne savait plus. Putain de situation.

Il ne la regardait plus. Elle était embêtée, maintenant, et le fixait toujours, de son côté. Encore des excuses. Et sa remarque précédente avait eut l'air de l'avoir plus touchée que prévu. Là encore, ce n'était pas comme d'habitude. Il s'en foutait habituellement, des remarques de Daisy. Non. Ca n'allait pas du tout.

« J'préfère quand tu me réponds des saloperies. » Elle se frotta légèrement le bras, embêtée. Doucement, elle posa ses sacs dans un coin, se rapprochant légèrement de lui. Elle s'accroupit face à lui, le dévisageant encore, ses grands yeux bleus ne le lâchant pas, qu'importe que lui ne la regardait pas. Se mordillant la lèvre, ses doigts effleurant les livres sur ses genoux sans y faire attention, elle dit, plus douce déjà. « Merci... Pour les excuses... » Elle déglutit. Ce n'était pas habituel, pour elle, les remerciements. Pourtant, elle lui en devait aussi, à défaut d'excuses. « J't'en veux pas... Pas trop. » La dispute était-elle enfin close ? Elle voulait s'en persuader. Et surtout, que cela redevienne comme avant.

Que faire ? Au fond, elle avait une idée. Quelque chose qui lui tiraillait les entrailles depuis qu'ils s'étaient séparés, dimanche. Y penser lui donnait quelque peu chaud. Et, sans plus réfléchir, elle s'agenouilla, toujours face à lui. Ses deux mains vinrent se déposer sur ses joues, alors que ses paupières s'abaissaient et qu'elle venait l'embrasser. Sincèrement, langoureusement, chaudement. D'abord juste de ses lèvres, puis sa langue, qu'elle glissa à la sienne.

Le baiser dura jusqu'à ce qu'elle n'ait plus de souffle. Jusqu'à ce qu'elle doive se reculer, essoufflée, les lèvres humides, le coeur tambourinant. Putain, pourquoi elle avait fait ça, bon sang ?! Elle n'en savait rien. Elle en avait eut envie, et l'avait fait. « C'que je peux détester m'disputer avec toi, Shank. Sérieux. » C'était sincère, et de quoi lui permettre de reprendre contenance.

Lentement, elle retira ses mains de son visage, les déposant sur ses propres cuisses. Levant les yeux au plafond, elle réfléchissait. Un peu conne, quand même. Avant de revenir sur lui. Ah tiens, les livres.
« Tu lisais quoi, au juste ? » Le retour de la vulgarité serait pour plus tard. Là, elle voulait juste changer de sujet.

« T'sais, en y réfléchissant, vu comment t'as l'air de l'aimer, ta queue, j'doute que t'aies quoi que ce soit d'louche. C'était pour te faire réagir... Idiot. » Ou pas, hein. Mais sa voix était nettement plus sympathique, quoi que toujours taquine et moqueuse. Toujours. Une drôle de forme d'excuses. Et elle n'osait pas ajouter qu'elle n'aimait pas qu'il parle des autres filles.


crédits : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Shankara G. Statham

Shankara G. Statham


Messages : 130
Date d'inscription : 31/08/2012

Quelle est cette ombre [PV] Empty
MessageSujet: Re: Quelle est cette ombre [PV]   Quelle est cette ombre [PV] EmptyLun 10 Sep - 2:57

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
QUELLE EST CETTE OMBRE
qui serre mon cœur ?
Lui aussi préférait quand il pouvait lui balancer les pires horreurs dans la gueule, mais Shankara avait peur d’encore une fois la froisser avec ses mots dégoutants. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était s’excuser ou se taire.

Daisy finit par venir se mettre à son niveau et cela força l’hindou à la regarder. Que faisait-elle ? Que cherchait-elle ? Quelques mots gentils lui échappèrent. Cela réconforta Shankara, qui sentit son sourire devenir plus naturel. Daisy ne lui en voulait pas trop. Pourquoi avait-elle donc cherché à le mettre dans un tel état ? Pourquoi avait-elle si longtemps boudé, ne cessant de le repousser ? Qu’est-ce que cela devait être, quand la brunette en voulait beaucoup à quelqu’un. Oh, non, Shankara ne voulait pas qu’on le déteste ! Shankara ne voulait pas que Daisy le rejette.

Elle lui avait fait peur. Mais bienheureusement, elle savait aussi comment le réconforter.

De ses dix doigts elle entoura sa mâchoire et le métis se laissa faire, présageant ce qui allait se passer. Daisy venait l’embrasser, de son plein gré. Ah, que pouvait-il comprendre à cela ? Il l’avait mise en colère, elle l’embrassait. Elle semblait ne pas aimer les hommes, mais ne cessait de lui montrer son affection. Et lui, que devait-il penser de son propre comportement ? Shankara avait beau se sentir honteux et inapte à être aimé en ce triste moment, il lui rendit son baiser. Des dizaines de fois. S’oubliant dedans, profitant de ce que Daisy voulait bien lui offrir. N’hésitant aucunement. Comme s’il était désespéré. C’était des moments si tendres et troublants, qui semblaient l’emmener dans une autre dimension et, pour quelques secondes, lui faisaient penser, dur comme fer, que Daisy l’aimait. Amoureusement.

Mais voilà que leur embrassade vint à sa fin et Shankara perdit son assurance. L’aimait-elle ? Peut-être pas. Plus ils avançaient, plus le damoiseau se disait que Daisy était compliquée. Un non-sens vivant. Un « de rien » ébahi échappa au jeune homme, qui semblait avoir perdu son cerveau dans la bataille. Qu’elle était belle, ainsi. Le souffle défait, les joues rosies. Le son de sa voix, ses lèvres prononçant son prénom.

Tiens. Elle ne l’appelait plus Babar. Est-ce qu’elle avait pris au sérieux ses paroles de dimanche ? Oh. Si c’était cela. C’était tout simplement adorable. C’était plus que cela, même. Silencieusement, d’un regard mielleux, Shankara la remercia. Ses lèvres humides, silencieuses, se contentaient de sourire. Un peu tristement. Parce que Daisy lui avait quand-même fait mal. « Les disputes… » Les disputes sont le lot de chaque couple avait-il eu envie de dire. Mais au dernier moment, l’hindou s’était rappelé qu’ils n’étaient ensemble que dans ses rêves et pas encore sur Terre. Un soupir, un coup de langue sur ses lèvres gourmandes de baisers. « Bah. Ça arrive entre amis de se crêper le chignon. Surtout quand l’une est une connasse et l’autre un débile mental. » Quel joli résumé. Mais c’était bien cela : Daisy ne pouvait s’empêcher de répandre son fuel, qu’importe les dégâts. Et lui comprenait, souvent, un peu trop tard. Et il sentait toujours, dans sa propre voix, quelque chose qui ressemblait à un sanglot.

Oh, non. Elle ôta ses paumes de ses joues. Son regard vert suivit les doigts aller se poser sur les cuisses de Daisy, comme s’il ne comprenait pas. Et, machinalement, à la question de Daisy, l’adolescent ne répondit « rien ». Oui. Il ne lisait rien. Ce livre n’existait pas. Ah ! Pourquoi se sentait-il gêné que de vouloir ne serait-ce que se comprendre ? … Peut-être voulait-il conserver cet air cool et bohème qu’il se savait posséder. Celui d’un mec qui ne s’en fait pour rien, ou presque. Et surtout, ne se demande pas s’il est normal ou non, parce qu’il faut prendre la vie comme elle est sans se poser trois mille questions, quoi. Ouaiche.

La voilà repartie. Le faire réagir. Le faire réagir à quoi ? Pourquoi ? Avait-elle véritablement cherché à le mettre en colère ? Ses sourcils se froncèrent encore plus, le temps d’une demi-seconde. « Hein ? Tu cherchais à me mettre en colère ? » il se gratta nerveusement le bras droit.

« Daisy. Y a quelque chose d’autre qui va pas ? »

« Tu peux tout me dire. »

« Non ? »
« Daisy ? »


Qu’est-ce que son amie lui cachait ? Peut-être rien. Peut-être que Shankara se faisait juste des idées et que tout allait bien. Que c’est lui qui inventait des problèmes, qui voyait des réactions bizarres chez Daisy. Peut-être que c’est lui qui se comportait d’une façon étrange, et non pas la demoiselle. Inquiet, l’hindou ouvrit la bouche et passa sa langue sur le bord de ses dents, encore et encore. Le voilà qui de nouveau agrippait ses livres.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
B. Daisy Wintour

B. Daisy Wintour


Messages : 77
Date d'inscription : 03/09/2012

Quelle est cette ombre [PV] Empty
MessageSujet: Re: Quelle est cette ombre [PV]   Quelle est cette ombre [PV] EmptyLun 10 Sep - 3:56

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


it's cold between us


i like you better when you're hot

Elle avait eut du mal à résister. Elle y avait goûté, une fois, et là, en redemandait. C'était stupide, elle ne se reconnaissait plus trop, lorsqu'elle se trouvait avec lui. Daisy se sentait étrange. Désorientée, un peu. Troublée, surtout. Elle lui en voulait presque d'être ainsi. Presque, car c'était ainsi qu'elle le voulait, après d'elle. Vulgaire, pervers, léger. Nonchalant, indolent. Pour elle, ça c'était Shankara. Pas autrement. Intimement, elle ne le connaissait pas tant que cela, et s'en rendait compte. Pas moyen de savoir si elle risquait d'être déçue ou non, aucun. Ca aussi, c'était inquiétant, apeurant pour la demoiselle trop chochotte qu'elle était.

La peur d'être déçue et abandonnée.

Cruella avait peur de bien des choses, surtout des oiseaux, ces horribles bêtes qui la faisaient totalement paniquer, avec leurs silhouettes ridicules et leur absence de bras; Quelle horreur ! Cependant, une autre peur se creusait un sillon bien profond dans son cœur, lorsqu'elle était avec lui. Elle ne voulait pas le voir s'éloigner, si leur relation changeait, différait de la base qui avait été instaurée entre eux. Le changeant de ce qui existait entre eux la terrifiait. Parce qu'à force de le côtoyer, d'un ami proche et particulier, il était passé à autre chose. Ses désirs, ses envies envers lui avaient changées, également. Elle voulait ses lèvres, elle voulait son corps. Plus encore.

Mais la bêtise l'empêchait de faire le premier pas. Cela allait être à lui de se bouger pour qu'enfin quelque chose se passe. La Texane ne pouvait pas se douter de ce qui le retenait, au fond. Elle ne pouvait pas percevoir tous ses doutes, ses craintes. Trop obnubilée par les siennes, d'une part, et pas toujours suffisamment attentive. Elle avait beaucoup de lacunes, en tant que personne. Et changer de la tentait pas plus que cela. D'ailleurs, en y pensant. Il ne lui avait jamais demandé de changer, lui semblait-il. Comment faisait-il donc pour la supporter ? C'était rare que cela arrive, pour tout dire, donc forcément...

Le baiser avait été long. Passionné. Elle en avait frémit et frissonné de tout son long, la délicieuse Daisy, avec ses grands yeux bleus troublés, et ses lèvres un peu rougies. Cet échange avait un léger arrière-goût doucereux, quelque chose de sucré. Lui aussi, c'était montré plutôt tendre. Si seulement les baisers pouvaient être des mots. Elle pourrait ainsi lui dire tellement de choses.

Il résumait bien la situation. Chose qui la fit rire, un peu tristement peut-être. Amère. « Joliment décris. A nous deux, on fait la paire. Une belle paire d'imbéciles. » Elle secoua la tête légèrement. « Quoique. J'aurais pluot dit pervers, pour ton cas. Et quelque chose comme mégère pour moi. C'est plus représentatif, nan ? » Se tourner en ridicule. Rire de sa personne, et s'aimer plus encore. C'était peut-être ça, son secret, pour ne pas finir par se haïr, qui sait ?

LA noiraude pencha la tête. « Ton rien semblait vachement intéressant pourtant ? Ca parlait de quoi ? De rien pour ne rien dire ? » Sourire malicieux en coin, taquine. Cela dit, cela la laissait perplexe, et se demandait malgré tout ce qu'il pouvait bien feuilleter juste avant. Ainsi, amusée, elle se pencha un peu vers lui, et ajouta : « Allez, dis-moi. C'était quoi, un livre cochon ? T'sais, c'est pas ça qui va m'choquer, mon pervers ♡ » Léger rire.

Elle vit ses sourcils se froncer, et soupira, détournant le regard, observant l'étagère près d'eux. Argh, pourquoi autant de questions ? Encore, elle soupira et ferma les yeux, se mordillant nerveusement l'intérieur de la joue. Enfin, se détruisait sauvagement l'intérieur de la joue, plutôt. « Putain, Shanka, t'aurais pas pu garder ton cerveau endormi, pour une fois ? » Déception.

Quelques minutes encore, durant lesquelles elle tripota la chaîne fine en or qu'elle avait au poignet, légère et plutôt jolie, gravée de son prénom. Un cadeau de son père. Et finalement, elle posa ses prunelles vives sur lui. Pour dire, fronçant légèrement le nez, embêtée. « J'aime pas que tu me parles des meufs que tu baises, s'tout. Elle claqua la langue légèrement, agacée par elle-même et son incapacité à s'exprimer clairement. « J'te raconte jamais ce genre de trucs me concernant, parce que j'sais pas... Ca t'intéresse surement pas, et voilà. J'te fais chier pour tellement de choses déjà, donc je t’épargnes ça. » Elle sourit légèrement, voulant se redonner contenance. « J'me doute bien que ça te tente pas de savoir à qui appartiennent les queues qui sont passées entres mes cuisses. Et soit dit en passant, y'en a pas autant que tout le monde pense. 'kay ? »

Elle se passa une main dan ses cheveux, longuement, penchant la tête sur le côté. « J'aime pas quand tu parles d'une autre quand je suis avec toi, j'aime pas du tout. Ca m'gonfle que tu penses à elles au lieu d'moi. Alors ouais, j'ai voulu te mettre en colère, te faire réagir. » Parce qu'elle était jalouse, tout connement. Et ne s'était-il donc jamais rendu compte de ça ? Qu'elle ne lui parlait jamais des mecs pouvant s'approcher d'elle ? Par respect pour lui, pour ne pas trop le blesser non plus.

« Putain Shank. Sérieux. Tu m'en veux ? » Elle ne le voulait pas. J'ferais c'que tu veux pour me faire pardonner, si j'en suis capable. Elle fixait ses lèvres, léchant légèrement les siennes. Putain, embrasse-moi, mec.


crédits : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Shankara G. Statham

Shankara G. Statham


Messages : 130
Date d'inscription : 31/08/2012

Quelle est cette ombre [PV] Empty
MessageSujet: Re: Quelle est cette ombre [PV]   Quelle est cette ombre [PV] EmptyLun 10 Sep - 15:41

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
QUELLE EST CETTE OMBRE
qui serre mon cœur ?
Elle lui demanda encore une fois ce qu’il lisait, mais à l’attitude fermée qu’il adopta (reculant les épaules, serrant un peu plus la reliure des livres la brunette sembla comprendre qu’il n’était aucunement disposé à la laisser savoir. Peut-être devait-il dire que oui, c’était un livre aux mœurs vulgairement érotiques, pour rassasier la curiosité de Daisy et empêcher qu’elle ne pense qu’il lui cachait des choses. Cela pouvait être mal perçu. Et pourtant, qu’est-ce qu’il lui cachait ! Tant d’autres choses, encore et encore… un puits sans fond d’étrangetés encore ignorées de la demoiselle. Avec des choses qu’elle apprendrait avec le temps et d’autres que le damoiseau aimerait garder cachées pour toujours. Et donc, un timide et sombre « mouais » lui échappa. Oui, ce qu’il lisait était pornographique. Interdit.

Déjà était-elle passée à autre chose, adoptant à son tour une face sérieuse et des tics nerveux. Cela ne présageait rien de bon, mais la réponse qu’il attendait était trop importante pour qu’il se défile. L’hindou fixait donc la brune, attentif. Aurait-il vraiment mieux fait de se taire, comme elle le sous-entendait ? Allait-elle encore lui faire des reproches, lui demander des excuses ? Un silence pesant s’installa, les secondes semblant être des heures. Une seconde goutte de sueur parcourut son dos, pour venir mourir dans le creux de ses reins. La pesanteur de l’instant était, pour Shankara, difficilement supportable et le stress n’avait jamais eu d’agréables effets sur sa personne. On ne parlait plus du fait qu’il avait été victime d’un malaise lors d’une interrogation orale qui était sortie quelque peu du cours, mais lui s’en souvenait encore. Et tout ce qu’avait fait l’examinateur avait été de lui demander quel était son livre préféré. Un fait bizarre, quand on savait que Shankara avait passé lors de cet examen dix minutes à parler de la pensée de Sartre qui n’admettait pas une Weltichkeit du Geist et donc ne faisait pas un monde. Un élève normal se serait évanoui en entendant le nom de Sartre et aurait déblatéré dix minutes sur son bouquin favori ; pas le contraire. Mais dès que Shankara sentait la situation prendre un tournant auquel il ne s’attendait pas (par exemple, un oral qui se transforme en speed-dating) ses nerfs s’emballaient et c’était le court-circuit assuré. Et là, son après-midi tranquille à la librairie dérapait en un immense dragon d’inconnu et d’inattendu.

Il eut un hoquet.

Donc, c’était cela. La vie sexuelle, mouvementée et délurée de Shankara gênait Daisy. Plus encore, c’était les femmes auxquelles il se donnait que la demoiselle semblait détester. Même, jalouser. Il s’en était douté un peu mais n’avait jamais osé penser véritablement cela de la part de Daisy. La jalousie. Mais qu’est-ce qui la gênait ? Qu’il ait une vie privée bien remplie, ou qu’il couchait avec des filles ? Sans l’ombre d’un doute, la deuxième possibilité était la plus plausible. Parce que Daisy était bienheureuse avec ses doigts et ses jouets et ne s’était jamais plainte de ne pas connaître intimement suffisamment d’hommes. Même, elle restait très discrète là-dessus. Ce qui, contrairement à ce qu’elle pensait, ne plaisait pas à Shankara.

Qui donc avait le droit de toucher Daisy ? Pourquoi ? Qu’avaient-ils de plus que lui pour plaire à la brunette ? l’hindou voulait savoir les noms, pour retrouver les visages et, avec un peu de chance, les pourquoi. Et peut-être que cela l’aiderait à comprendre et à changer. A plaire définitivement à Daisy. Oui. Shankara n’était pas contre le fait de changer si cela pouvait lui permettre d’être un tout petit plus proche de son adorée. C’était terrible, d’aimer comme ça. Mais en même temps… savoir qu’il en existait, plus favorisés que lui, le rendaient jaloux à en être malade. Et son esprit lui disait que le mieux à faire serait de continuer de les ignorer. Ne pas les connaître, c’était un peu comme si ces derniers n’existaient pas.

Yeux ronds (enfin, le plus qu’il pouvait, vu la taille des deux fentes qui lui servaient d’orbites), Shankara observait Daisy s’empatouiller dans ses propres paroles. Ce n’était pas mignon. Non. C’était stupéfiant. L’adolescent mordit ses lèvres inférieures, cherchant à cacher son sourire. Elle était jalouse. Cela le rendait heureux alors qu’il savait qu’il n’y avait là aucune joie à avoir. Et elle qui avait dû supporter, tout ce temps, de connaître avec qui il couchait. Parfois même, la présence de ses conquêtes près d’elle, quand ils se croisaient quelque part. le voir la main sur la hanche d’une autre, ses lèvres contre celles d’une autre. Son corps chercher celui d’une autre, ses gémissement, ses regards être pour une autre !

C’est de tout cela que Daisy était jalouse ? Et même… elle enviait les donzelles avec qui il s’assouvissait. Alors qu’elle refusait ses avances. Et pourtant, qu’est-ce qu’il lui en avait fait. Des discrètes, des ostensibles. Plus ou moins raffinées et certaines d’une vulgarité et d’un empressement qu’il se demandait pourquoi Daisy n’avait pas appelé la police pour qu’il n’ait plus le droit de l’approcher à moins de dix mètres.

Shankara passa une main dans sa tignasse teinte, toujours ahuri. « J’y crois pas. » la beauté qui lui faisait face n’avait pas l’air non plus dans son état normal. Où était passé son regard fier, qui jamais ne cillait ? Capable, en tout moments, de le rabaisser mouvement de ses longs cils ? Et elle semblait avoir la bouche sèche, a ainsi passer sa langue sur ses lèvres. Une sensation qui lui connaissait bien, quand le stress le harassait. Mais là… c’était… eh. Elle fixait sa bouche. Daisy semblait en redemander. Mais les mots allèrent plus vite que le geste que voulut accomplir Shankara, toujours partant pour un baiser. Surtout avec son amie. « Tu… tu me fais une crise de meuf jalouse, là ? »

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
B. Daisy Wintour

B. Daisy Wintour


Messages : 77
Date d'inscription : 03/09/2012

Quelle est cette ombre [PV] Empty
MessageSujet: Re: Quelle est cette ombre [PV]   Quelle est cette ombre [PV] EmptyLun 10 Sep - 19:27

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


it's cold between us


i like you better when you're hot

Il y avait des choses fichtrement dure à admettre. Et ça pouvait être n'importe quoi, autant un bêtise qu'un profond sentiment. Et pour le coup, c'était le second. Oui, elle avait un mal fou à lui avouer qu'elle était jalouse, du genre, maladivement jalouse. Amusant et stupide quand on savait qu'habituellement, elle disait toujours tout ce qu'elle avait sur la conscience et le coeur. Avec méchanceté et désinvolture, très peu d'état d'âme. Mais là, c'était différent. Ca concernait une personne qui la touchait bien plus que n'importe qui d'autre, et plus encore que ce qu'elle pouvait bien admettre. Non, quelque chose en elle ne voulait pas permettre ce genre de sentiments. Bien que ne craignant pas les désillusions en temps normal, là, avec lui, elle avait peur d'être déçue. De le voir flirter ailleurs si elle lui accordait ce qu'il réclamait ardemment. Quand bien même elle en mourait d'envie.

Figée par cette peur idiote, elle ne pouvait qu'avouer à demi-mots ce qui agitait ses tripes parfois si fort qu'elle en perdait le souffle. C'était juste atroce de le voir fourrer sa langue dans la bouche d'une autre, juste à côté d'elle. La plupart du temps, elle se retenait, mais il lui était déjà arrivée d'user de son don. La fille le repoussant soudainement et s'en allant. Elle était une garce. Mais pas une salope sans états d'âme. Elle savait pertinemment que ça lui faisait mal, qu'elle le blessait sans que lui sache d'où cela venait. Elle se désespérait, chose plutôt unique, car le reste du temps, elle n'avait que faire des coeurs brisés, des fiertés blessées.

Tant pis pour leur cul, tout bêtement.

Méchante, c'était un mot bien fait pour Cruella. Dans la vie, il fallait apprendre à supporter la vilénie d’autrui, et cesser de pleurnicher sur son sort à la moindre embûche. Il fallait encaisser et rester droite, la tête haute. Le monde dans lequel ils vivaient n'avaient rien à voir avec celui des bisounours. Elle l'avait compris, ne serait-ce qu'en entendant les violentes disputes -verbalement parlant- de ses parents. Même deux personnes qui s'aimaient étaient capable de se dire des choses horribles lorsqu'ils étaient en colère. Et étrangement, c'était une chose qui l'avait marquée. Et qui était restée, en grandissant. Quoi qu'elle était capable de dire des choses très vilaines sans pour autant ressentir une seule once de colère. Et c'était plutôt le cas en général. Mais passons.

Là, donc, elle venait de lui confesser, avec grand mal, qu'elle était jalouse de ces pétasses qu'il avait souvent auprès de lui. Oui, pour elle, qu'importe la fille, qu'importe ce qu'elle pouvait être en dehors, si elle collait de trop près Shankara, elle entrait automatiquement dans le clan des pétasses. Même si c'était une amie de Daisy. Et oui. Elle était intraitable et très mesquine. Mais c'était comme ça. Et elle ne voyait pas de raison de changer.

Pourquoi ne réagissait-il toujours pas ? C'était agaçant et stressant à la fois. Il l'avait mal prit ? Il allait se moquer d'elle ? L'envoyer chier ? Bonne question. Mais plus vite il lui donnerait la réponse, et plus vite elle se sentirait mieux. Ou plus mal. Mais la réaction serait la même, elle resterait impassible, ou presque.

Son regard, toujours son regard.

Ce dernier ne risquait pas de rester inerte et sans réaction. Il le remarquerait, peut-être.

Enfin, quelques mots. Son air ahuri fit soupirer la noiraude, et leva les yeux au ciel. Elle non plus j'y croyais pas. Comment elle avait pu lui confesser ça, hein ? Elle se sentait bien conne, là. Et finalement, la conclusion. "Crise de meuf jalouse" ça sonnait pas mal comme la vérité, oui. Mais étrangement, l'entendre la fit longuement soupirer. Il n'avait pas non plus besoin de le balancer comme ça, en fait. Elle avait fat un effort pour minimiser la chose, et pas le dire franco. Elle aurait du putain, ça lui aurait surement évité la contrariété qui allait arriver.

La sorcière baissa la tête au sol, jurant entre ses dents, pour ensuite dire, le regardait à nouveau : « Ouais ! Ouais, j'suis une meuf mortellement jalouse, ça t'va ?! Putain mais t'es con, parfois. » Suite à cela, elle se leva rapidement et récupéra ses affaires. Plus dans l'idée d'aller payer ses bouquins que de réellement s'en aller, mais le geste était sensiblement le même. D'un pas rapide, elle rejoignit le comptoir et régla les deux ouvrages à coup de carte bleue, pensive, les joues rouges. Gênée et en colère.

Remerciant l'homme, elle se retrouva face à une hésitation. Partir ou revenir vers lui. Ah tiens. Zut, sa pochette, elle avait du la laisser là-bas, dans sa précipitation. Fuck, pas moyen, elle devait y retourner.

Tournant les talons presque rageusement, elle se retrouva à nouveau dans le fond des lieux, et posa son regard sur lui, puis sur la pochette. Ramassant cette dernière, elle lui lança : « Après ma "crise de meuf jalouse" comme tu dis si bien, tu veux toujours rester avec moi, ou pas ? » L'envie de l'embrasser à en perdre haleine était toujours là. Et elle, comme une conne, elle restait là, le fixant, toujours le regard baissé vers lui. Un soupir. Putain qu'elle n'aimait pas cette situation.


crédits : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Shankara G. Statham

Shankara G. Statham


Messages : 130
Date d'inscription : 31/08/2012

Quelle est cette ombre [PV] Empty
MessageSujet: Re: Quelle est cette ombre [PV]   Quelle est cette ombre [PV] EmptyLun 10 Sep - 23:30

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
QUELLE EST CETTE OMBRE
qui serre mon cœur ?
Il n’avait pas dû bien choisir ses mots, car Daisy détala comme si elle était une biche qu’un loup aurait tenté de mordre. Lui garda son air incrédule. En quoi il était con, là ? Shankara n’arrivait pas à savoir si Daisy se montrait ironique ou non. Avait-il vu juste ou se moquait-elle de lui et ses paroles ? une seule chose était sûr : il l’avait encore froissée. Elle avait ses règles ou quoi ? Pourquoi n’arrêtaient-ils pas de se disputer, tout à coup ? Etait-ce parce qu’ils étaient plus intimes qu’avant ? Genre, il existait deux tubes dans leur relation – un pour la gentillesse et un pour la méchanceté – et dès que l’un se remplissait un peu plus, l’autre suivait ? C’était débile mais cela semblait fonctionner ainsi. Peut-être valait-il mieux revenir à comment c’était avant. Sans ces baisers incongrus, qui semblaient ne pas avoir plus de sens qu’une toile de Pollock. Non. C’était de vrais moments d’enchantement, des bouffées d’air où ils perdaient leur souffle. Mais est-ce que cela valait le stress que cela lui donnait ? Shankara était en nage, là et sentait son ventre se creuser. Il avait pensé que leur dispute était finie et voilà qu’une autre commençait ! « Garg » fut sa seule réponse. Mortellement jalouse… mortelle tout court, oui.

Un « hé ! » lui échappa quand la brune s’éloigna, pour tenter de la retenir. Parce qu’il ne pouvait pas lui courir après, là. Il plaça sa main sur le bas de son ventre, côté gauche et l’autre sur son nombril, après avoir repoussé les livres qui étaient sur ses jambes. Mais c’était trop tard. Un « putain sa mère » lui échappa. Crier dans une librairie ne se faisait pas et Shankara ne souhaitait pas que le libraire l’épingle comme un adolescent turbulent qu’il fallait surveiller… ou c’en serait fini de ses moments de bouquinage au calme. Mais il fit quand-même un effort. L’hindou déplia une jambe, posant le pied devant lui, comme pour tenter de se relever et dans son geste, son regard tomba sur la pochette de la brune. Il n’avait pas encore entendu la porte claquer, aussi certainement était-elle encore dans le magasin – il pouvait donc, avec un peu de courage, se lever, la rattraper et la retenir avec son bien –qui sait ce qui pouvait se trouver d’important dedans. Tout était bon pour la faire rester.

Parce que l’indien la voulait toujours auprès de lui et n’avait pas honte à utiliser, parfois, des manières vilaines. Elle était bien méchante, alors lui aussi pouvait l’être de temps en temps. C’était bien, cette facette de leur relation qui faisait qu’ils pouvaient se faire mille et une crasses et toujours chercheraient la présence de l’un et l’autre. Oui. Cela allait bien se finir. Calme, toi, Shankara. Calme. Inspire, expire. Concentre-toi sur ton troisième œil, oublie un peu tes viscères.

Des pas rageurs transpercèrent son moment de silence. La texane s’était rendue compte qu’elle avait oublié quelque chose et venait le récupérer. Ce qui lui permit de lui lancer une nouvelle volée de mots. S’il voulait rester avec elle ? mais ce n’était pas lui qui s’était enfui. C’était Daisy. Lui s’en foutait. « Attends… j’te supporte alors que t’es chiante, que t’es carrément chan-mé et qu’en plus t’as des airs de pimbêche. » Ce n’était pas très gentil. Ni très réfléchi. Son regard tenait bon face à celui de la demoiselle, avec un air blasé qui, en fait, était dû à la douleur physique qu’il ressentait. Ouais, Shankara jouait au gros dur, tout en sachant qu’il n’était qu’une tafiole et que cela se voyait. « Alors qu’en plus tu sois zéref parce que je nique de la belette… ou autre franchement… j’men bat les couilles comme de l’an deux. » C’était faux. Shankara était touché d’attiser ainsi les sentiments de Daisy et en même temps préoccupé par cet état. Bon. La solution, c’était d’être plus discret sur le sujet de ses relations sexuelles quand la brune était dans les parages. Et une autre était de se mettre en couple avec elle, d’être satisfait par elle et de tirer un trait sur toute autre femme. C’était un joli rêve. Oui. Un joli rêve. Un sourire dévoilant ses dents et la pointe d’un clou. « Puis pour dire la vérité j’trouve ça trop mignon moi. » La meilleure amie jalouse des conquêtes de son meilleur ami… L’hindou avait l’impression d’être dans une sitcom. Juste un peu.

Qu’importe. La réaction de Daisy était folle et incompréhensible, mais cela lui faisait plaisir. Parce que lui aussi était fou et incompréhensible. Et il avait retrouvé son sourire.

« ‘Tain… j’pense que c’est toi qui va devoir décider si tu veux bien rester avec moi ou pas. » Il reposa son genou sur le sol et se roula en boule, ses mains jointes au centre de son ventre. Et, levant son visage de peureux vers Daisy, il osa afficher cet air de mauvais garçon alors qu’il était en train de se tordre par terre.

Qu’elle le libère de son sortilège.
Qu’elle arrête de le torturer.

Son sourire devint narquois, triomphant. Le contraire de ce que normalement il devrait être. Mais ce qu’il ressentait… par-dessus cette douleur était incroyablement bon. Daisy était jalouse. Daisy était jalouse des femmes qui pouvaient poser leurs mains sur lui. Daisy était irritée de ne pas être la seule. Une Daisy possessive qui ne pouvait pas le partager. Avec personne. Son joujou à elle et puis c’est tout.

« T’en fait pas Daisy. J’te remplacerai jamais. »

Un clin d’œil, un baiser envoyé d’une mimique des lèvres. Pour la taquiner. Mais qu’est-ce qu’elle croyait, franchement. Qu’elle avait de la concurrence ? Mais c’est elle qui s’en était créée une, en le repoussant. Et en l’acceptant, elle pouvait d’un claquement de doigts faire disparaître toutes ces indésirables. Et juste après son air de vainqueur disparut pour une grimace de douleur.

« ‘Tsaaah. Ah putain, sa mère la cheum. Ah putain putain putain sa mère. Sa mère. »


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
B. Daisy Wintour

B. Daisy Wintour


Messages : 77
Date d'inscription : 03/09/2012

Quelle est cette ombre [PV] Empty
MessageSujet: Re: Quelle est cette ombre [PV]   Quelle est cette ombre [PV] EmptyMar 11 Sep - 1:54

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


it's cold between us


i like you better when you're hot

Si seulement elle était moins conne... Si elle l'était moins, déjà, elle lui aurait dit franco qu'elle était folle de lui, qu'elle le voulait dans ses bras comme dans son lit. Qu'il était trop con mais qu'elle lui pardonnait. Qu'elle le voulait, tout entier. Si elle l'était moins, elle n'aurait pas oublié sa pochette près de lui, elle ne serait pas retournée dans son coin. Et si elle l'était moins, elle aurait compris que son smiley, dans ce putain de texto, c'était ses excuses. Pas de dispute, rien de tout cet instant désagréable. Il n'aurait jamais su pour sa jalousie, et rien ne serait arrivé.

C'qu'elle priait pour devenir moins conne, un jour.

Et devant lui à nouveau, elle se perdait à lui lancer encore des méchancetés, à espérait quelque chose de pas part. Elle était perdue, Cruella, dans sa bêtise, sa trouille et ses sentiments. Elle ne savait pas trop comment continuer tout cela. Tant que ça ne s'arrêtait pas. Ce serait trop dur de le laisser partir en sachant qu'il ne reviendrait plus.

Parce qu'elle aimait ses conneries, sa vulgarité.
Parce que ses avances, au fond, ça la faisait rire.
Parce que sans lui, elle se sentirait putain de seule et se ferait chier.

Toutes ces raisons, et plus encore. Elle le lui avait dit, il devait être son jouet. Tout le temps. Toujours. Mais elle voulait plus. Putain qu'elle le voulait. Putain que ses yeux la tuaient, à chaque fois. Ca la chatouillait, au creux des reins, ça la troublait. Et outrée, elle se reprenait, jurait et lui balançait son fiel sans honte, sans remords. Elle ne regrettait jamais son venin, Cruella, jamais. Mais elle regrettait être aussi chochotte. Ne pas avoir le cran -à défaut des couilles- pour lui en dire plus. Toujours plus.

Encore goûter à ses lèvres; elles lui manquaient déjà.
Encore le traiter de pervers et en rire; il le méritait bien.
Encore le taquiner et repousser ses avances; pour lui donner encore plus encore.

Oui, elle était chiante. Méchante. Pimbêche. Jolie description, criante et suintante de vérité. Daisy ne put s'empêcher de sourire, mesquine. « J'avais failli oublier. Merci de m'avoir rafraîchi la mémoire. » Et c'était quoi cette drôle de gueule qu'il lui tirait là, sérieux ? Cet air blasé. Tête de con, ouais. A quoi il jouait, avec ses airs de gros bras insensible ? Elle n'aimait pas trop ça. La suite lui fit hausser les sourcils, mais elle ne bougea pas, les bras toujours croisés sous la poitrine. « Comment ça tu t'en bats les couilles ?! T'vas voir moi, c'que je vais en faire de tes... » La suite là laissa muette. Autant son sourire que ses mots. Mignon. Hé ! C'était faux ! ...Non ? Quoi que. Elle lui pétait une crise de jalousie monumentale. Lui trouvait ça mignon. Normal !

Il souriait toujours. Au moins, il ne tirait plus la gueule. Et la Texane ne put s'empêcher de sourire aussi, gardant cependant son expression de méchante. Toujours. A elle de décider ? Sérieusement. Il délirait. Surtout que là, il semblait se tortiller sur le sol pour une raison qu'elle ignorait totalement. Il avait mal ? Elle était un peu perdue. Lentement, elle s'agenouilla devant lui, soupirant lourdement, encore. Silencieuse.

Elle sentit ses joues rougir sous le clin d'oeil et le baiser mimé. Hé ! De quel droit la faisait-il rougir ?! Et elle, remontée, à nouveau, s'apprêtait à l'engueuler un bon coup, mais son geignement de douleur la fit hausser encore un sourcil. Un peu soucieuse, malgré elle, la noiraude tendit doucement la main vers lui, caressant lentement son épaule, du bout des doigts : « Hé mec ? T'es en train de claquer ou quoi ? Il t'arrive quoi, bordel de merde ? » Le souci transparaissait légèrement dans sa voix, alors qu'elle laissait échapper encore un soupire.

Elle retira sa main.

« Tu m'soules, 'tain. » Elle fit la moue. Pencha la tête, joua encore avec son bracelet. « Évidemment que j'veux rester avec toi, crétin. J'vais pas te faire une crise pour ensuite t'envoyer chier, j'suis pas si conne que ça. » Non ? Elle jura à voix basse, pour ensuite glisser ses deux mains sur ses épaules, le faisant se redresser, un peu. « T'as pas intérêt de me remplacer, Shank'. J'te jure que je te le ferais regretter. » Le ton était sérieux, mais son sourire habituel étirait ses lèvres.

Elle l'embrassa, par la suite. Plus capable de résister à cette pulsion qui lui chatouillait les lèvres depuis le dernier échange de la sorte. Un long baiser plein de langueur et d'envie. Peut-être que ça le remettrait sur pied, tiens. Pourquoi pas. Putain qu'ils pouvaient être cons. Tous les deux.

Plusieurs longues minutes, sa langue contre la sienne. Un souffle court, trop court. Des lèvres à nouveau humides. Des joues rosies. Son regard azur brillait à nouveau, tandis qu'elle reculait, le visage presque boudeur. « Bon, monsieur la chochotte, tu vas survivre, ouais ? C'pas pour dire, mais commence à se faire tard, et je vais pas rester ici jusqu'à l'année prochaine. Tu te remets debout et on y va ? » On. Ensemble. « J'suis sérieuse Shanka. Ca va aller ? »

Parce que Cruella était inquiète. Pour de vrai.


crédits : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Shankara G. Statham

Shankara G. Statham


Messages : 130
Date d'inscription : 31/08/2012

Quelle est cette ombre [PV] Empty
MessageSujet: Re: Quelle est cette ombre [PV]   Quelle est cette ombre [PV] EmptyMar 11 Sep - 10:00

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
QUELLE EST CETTE OMBRE
qui serre mon cœur ?
Ce qu’il lui arrivait ? « Rien ! » s’entendit-il répondre, comme si cela pouvait être une réponse suffisante. « Un coup d’chaud » finit-il par concéder. Le tout qui s’emballe. La situation qui le stresse, son cerveau qui de suite pense qu’un tigre va l’attaquer plutôt que de juste voir qu’il a une discussion houleuse avec une fille. Shankara avait émis de nombreuses hypothèses au pourquoi de son problème. Cela pouvait être des suites de son abandon et des chocs traumatiques que cela lui avait fait subir. A ajouter à cela, ses déboires avec son pouvoir. Etre regardé comme un être autre, étrange. En être amené à blesser des gens, se voir être acculé par les autres qui malgré tout, voulaient toujours en savoir plus. Dans sa tête, il entendit Ivanka ricaner. Quelle peste. Cela pouvait aussi juste être dû à son pouvoir ; qui peut-être brouillait les messages nerveux qui traversaient de part et d’autre son corps, l’électricité ayant un rôle dedans. Sachant que Shankara se savait pouvoir emmagasiner sans difficulté au moins cent millions de volt (un véritable éclair à lui seul) et que l’anxiété le faisait emmagasiner plus d’énergie pour pouvoir, s’il le fallait, attaquer physiquement la cause de son agression… merde, son portable. Un moment qu’il n’avait pas vibré – il avait dû le décharger sans s’en rendre compte. Bon sang. Et il ne pouvait pas se décharger lui-même (cela l’aidait souvent à se calmer) ou il allait faire cramer la boutique entière. Il doutait que les livres résistent à un éclair de trois mille degrés – et Shankara avait trop la flemme de procéder autrement. Là, il avait mal et en même temps se sentait bien. Parce que Daisy était là.

Ah. Le contact de la main de Daisy sur son épaule le fit frémir. Dommage qu’elle l’ait retirée si rapidement. Mais ses mots continuèrent le travail de ce contact – l’aider à se sentir mieux. Après l’avoir réduit à l’état de carpette mugissante. Elle n’était pas comme ses filles qui ne savaient pas ce qu’elles voulaient. Cours-moi après et quand tu me rattrapes, je te repousse… cela ne semblait pas être le genre de Daisy. C’était plaisant de savoir cela. Quand la brune dit qu’elle voulait rester avec lui, l’hindou sentit son diaphragme avoir des spasmes. Et rester avec lui pour toujours, cela lui disait ? Shankara ne pouvait s’empêcher de penser au mariage – c’était débile mais il avait été éduqué ainsi. Assez tordant quand on l’observait ; Shankara avait plus l’air de venir du bas-ventre d’une mère qui croyait encore à la pensée punk que d’une famille aisée aux mœurs bien tenues. Eh, mais peut-être qu’il venait d’une mère avec des tatouages et un mohawk. Ses origines, inconnues, laissaient à imaginer des tas de possibilités. Ah, qu’est-ce que Daosy était mignonne. Dans ses paroles, dans ses actes.

Certainement que le jeune homme était le seul (ou un des très rare) à pouvoir penser que la brunette était mignonne. C’était comme dire de Maléfique, dans la Belle au Bois Dormant était touchante et délicate. C’était une façon de voir… un peu tordue, mais Shankara était tordu. Aussi eut-il très envie de l’embrasser, quand elle lui avoua qu’il lui ferait la misère si jamais il osait la laisser tomber pour une autre demoiselle. Plus jolie, plus intelligente, plus méchante, avec de plus gros seins… oui, il poursuivait dans sa tête leur entrevue, mais version série adolescente sur laquelle on a renversé un bidon d’eau parfumée à la rose. Mais non, Daisy ! Comment peux-tu penser cela de moi… moi qui t’aime jusqu’à en mourir pour toi ! Bon. C’était très cucul, mais c’était à peu près ce qu’il voulait lui dire.

Ce qu’il tenta de lui dire en pressant son visage contre celui de de Daisy, qui s’était de nouveau approchée, l’attirant à elle de ses mains sur ses larges épaules. Bon. Ce n’était peut-être pas le meilleure moment, l’hindou était en train de crever de douleur sur place et avait peur qu’elle ne sente sous ses mains le tissu de son t-shirt glisser contre sa peau moite – cela n’avait pas grand-chose de sexy. Quoique la demoiselle avait vu pire de sa part, on ne pouvait pas dire que le métis avait beaucoup de manières. Quoique quand il fallait il savait se tenir mais Daisy… il la connaissait depuis si longtemps. Et puis, ils étaient juste amis, n’est-ce pas ? Et les amis, cela s’en fiche que l’autre sente la sueur parce qu’il revient d’une fête très agitée et se fiche de manger avec les mains l’un devant l’autre (Shankara avait du mal à se défaire de sa culture sur ce point-là, ce qui lui donnait des airs de sauvageon sans qu’il en ait conscience). Oui. Ils n’étaient pas amoureux. Ils ne craignaient pas que leurs manière fasse baisser le désir de l’autre… n’est-ce pas ?

Penser à cela alors qu’il était de l’embrasser, c’était paradoxal et il s’en rendit compte bien vite. Il voulait séduire Daisy mais en même temps, pouvoir se comporter avec elle comme il l’avait toujours fait. En tant qu’ami qu’elle pouvait traiter de pervers et de dégueulasse. En toute simplicité.

Lentement, il sentit son corps se calmer. Parce qu’il avait calqué son souffle sur celui de Daisy. Elle inspirait, il expirait. Il s’était concentré dessus, s’étonnant de sentir la respiration de la douce et vile devenir erratique, si rapidement. Comme… comme si plein de désir retenu. Et le sien devint semblable. Parce qu’il la suivait et lui aussi, en voulait plus. Mais Daisy ne semblait pas être disposée à cela, laissant ses lèvres quitter celles de Shankara, pour le questionner.

Oui, il allait mieux. Bon. Il avait toujours mal au ventre, comme si on lui avait passé des fils dans son ventre et qu’on tirait dessus. Le bas de son dos était humide et son front aussi, légèrement. Mais il avait aussi l’envie urgente de sauter sur Daisy pour la déshabiller sauvagement… mais là, ce n’était pas possible. Alors il n’accomplit que la première partie de son désir.

Se rapprochant de Daisy, il se releva pour placer ses cuisses de chaque côté de celles de la demoiselle, la surplombant légèrement. Et sans un mot mais tout en force, Shankara la plaqua contre lui, d’un bras. C’était si… agréable. Le corps aux belles formes de Daisy contre le sien, qui se déformait à son contact. Leur chaleur partagée. Bon sang, c’était sa poitrine qui frottait ainsi sur son torse ? Un regard autour de lui – personne dans les parages.

Tant mieux. Sa main libre glissa dans la chevelure de la texane, pour venir saisir l’arrière de sa tête. Et, l’enlaçant ainsi, il se pencha pour l’embrasser. Mais ce ne fut pas un baiser fougueux. Un simple baiser, bouche contre bouche, assez long toutefois. Puis, la gardant dans ses bras mais ramenant la tête de la jeune femme dans son cou, Shankara prit le temps de dire quelques phrases.

« Et tu veux qu’on aille où, ensemble. »

« A l’hôtel ? » dit-il d'une voix amusée. Il n’avait pas pu s’empêcher de rajouter une allusion sexuelle dans le tas, toujours égal à lui-même. Mais il doutait qu’il y ait un hôtel dans ce village perdu. « Encore cinq minutes, okay. » Cinq minutes à la tenir tout contre lui. A enfouir son nez dans les cheveux de Daisy, à la sentir vivre contre lui. Il soupira, puis gémit. « J'veux sentir ta peau contre la mienne… » lui susurra-t-il. La peau de tout son corps. « J’veux pas me mettre debout, j’veux être allongé sur toi. » Bon, c’était clair. Il allait mieux, quoique ressentait toujours çà et là des spasmes et des points douloureux. Mais rien ne disparaissait en cinq minutes. Il allait mieux, et était prêt à le démontrer dans la voie la plus bestiale et intime qu’il le pouvait, si Daisy le voulait bien.

Un dernier long et chaud gémissement dans lequel se lisait un prénom. « Daisy… »

« Tu m’fais m’sentir mieux. »

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
B. Daisy Wintour

B. Daisy Wintour


Messages : 77
Date d'inscription : 03/09/2012

Quelle est cette ombre [PV] Empty
MessageSujet: Re: Quelle est cette ombre [PV]   Quelle est cette ombre [PV] EmptyMar 11 Sep - 11:16

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


it's cold between us


i like you better when you're hot

Impossible de se douter de ce qui pouvait bien se trâmer dans la tête de l'hindou. Elle ne pouvait ni ne voulait réellement le savoir. Déjà qu'elle avait du mal à mettre de l'ordre dans le bordel qu'était ses pensées, s'occuper de celles d'autrui n'était pas dans les choses à faire pour le moment. Et dieu sait qu'elle avait du mal à aligner deux pensées cohérentes ! Tout s'entremêlait et formait un tas compact et incompréhensible de sentiments, de mots et de pensées enchevêtrés. Ca lui donnait presque mal à la tête, cette connerie, en plus ! Pourtant, ça lui laissait un arrière-goût sucré, doucereux. Parce que là, contre ses lèvres, elle se sentait bien. Putain de bien, même ! Argh. Bordel.

Qu'est-ce qui lui arrivait, tout à coup ? Daisy ne se reconnaissait plus, en fait. Pourquoi donc cédait-elle si facilement à cette envie soudaine de l'embrasser ? Bon, il fallait dire que cela faisait déjà un moment qu'elle se retenait de violer sa bouche de sa langue, mais bon. Tout de même. Bonne chose par contre, elle n'avait en rien confessé ses sentiments les plus profonds. Elle n'était pas folle. Ce n'était pas le moment de faire une telle chose, et elle garderait enfoui cela jusqu'au moment où elle se serait défaite de sa peur de le perdre.

Chose qui n'allait pas arriver de si tôt, espérait-elle. Pas encore prête à lui faire une telle confession et à en assumer les conséquences. Parce que dans ce cas de figure, c'était encore une gamine, pas très douée. Habituée à la médiocrité, aux imbéciles sans saveur. Forcément, lui n'était ps du même genre ni du même gabarit. Elle le connaissait depuis un bon moment, savait ses vilaines facettes et mauvaises habitudes. Ca ne donnait pas au futur la même perspective. Et cette dernière, étonnement, n'était pas vraiment déplaisante.

Juste que c'était une grosse poule mouillée pas toujours très vaillante.

Le baiser était fini. Elle le menaçait. S'inquiétait. Le malmenait mais se faisait du souci. Il lui arrivait quoi bon sang ?! Lui ne disait rien, mais elle cru voir un mieux dans son état. Elle l'espéra. Cruella pensait parfois à autrui, pas toujours à elle. Même dans sa fourrure et ses bijoux, il y avait de la place pour quelqu'un en plus. De la place pour deux. Pour avoir moins froid. Moins mal. Se rire du monde, à deux.

Son souffle mourut contre ses lèvres à présent closes lorsqu'elle le vit, enfin, se redresser. Pas pour se mettre debout, non. Monsieur semblait avoir d'autres plans. Elle ne leva pas le petit doigt pour l'en détourner. Elle sentit ses cuisses contre les siennes. Un bras contre son dos. Rapidement, son corps contre le sien. Douce sensation, ah oui ! Elle avait chaud, ainsi tout proche de lui. Très chaud, étrangement. Ses deux mains agrippèrent du tissu à leur portée, l'une sur son dos, l'autre, le fond de son t-shirt. Ses doigts serraient le tissu. Un peu nerveusement. Fébrile.

L'autre main termina l’œuvre de sa consœur. La sorcière pouvait sentir les doigts de son ami dans sa tignasse de charbon. C'était bizarrement agréable. Alors qu'en temps normal, elle détestait qu'on touche à sa chevelure. Elle avait ça en horreur ! Mais pas là. Sans se ramollir, savoir que c'était lui, des mains qu'elle connaissait, des intentions qu'elle soupçonnait, c'était nettement moins contrariant et dérangeant. Encore un baiser. Ses lèvres rencontrèrent les siennes avec moins de passion qu’auparavant. Mais le baiser n'en était pas moins délectable. A force, elle allait finir par aimer ça, si ce n'était pas déjà fait. Pas d'échange de salive bestial, juste un échange de chaleur, de douceur, qui trainait en longueur.

Encore, mec.

Elle en redemanderait bien encore, mais elle préféra rester blottie tout contre lui. Son visage contre son cou, paupières closes. Elle ne faisait pas que se laisser guider. Elle agissait, aussi. Un peu. En lui rendant son étreinte, quoi que vaguement timidement.

« Je l'attendais, le coup de l'hôtel. » Tellement lui, tellement prévisible. Mais il la fit rire quand même, un peu, toujours cette pointe de moquerie dans la voix. « Juste cinq alors. On va pas camper ici non plus, mec. » Toujours contre lui. Elle sentait son souffle chatouiller quelques mèches, son visage proche de son crâne. LE gémissement la fit frémir. Elle rougissait, la texane, toujours bien calée contre lui. Elle sentait la chaleur monter au creux de son dos. Arrête de faire des bruits pareils. « C'est pas ici qu'on va pouvoir faire ça. » Elle ne disait pas non, tant que cela n'impliquait pas d'avoir monsieur entre ses cuisses. Pas si vite, minute papillon. Tout en douceur. Ils n'avaient pas le feu.

« J'crois que toi, ça va bien mieux. Hein Shanka ? » Elle ricana, pinça son épaule, doucement, pour ensuite rester silencieuse. A ses derniers mots, la vilaine ne put s'empêcher de sourire. Comment faire, hein ? Se mordillant la lèvre, elle finit par répondre, le ton adouci : « Toi aussi, idiot... Avec toi, j'me sens moi. J'me sens bien. » Gênée de lui avouer cela, elle se décolla légèrement et dit, sourire taquin aux lèvres : « Tes cinq minutes son passées ~ Il faut se lever maintenant ~ » Et c'est ce qu'elle fit, quittant, à contre-coeur, l'étreinte du jeune homme.

Doucement, lentement, elle se remit debout, s'étira un peu, lissa sa chevelure d'une main. Un clin d'oeil dans sa direction, alors qu'elle ajoutait, lui tendant légèrement la main : « Ca te dirait pas plutôt de rejoindre nos chambres ? On aura de quoi s'allonger et je serais peut-être encline à satisfaire ton envie de me sentir vraiment contre toi. » Elle lui tira la langue. « Tu m'suis, Shanky ? ♡ » Ca semblait aller mieux, maintenant. Elle ne savait pas jusqu'où elle cèderait, mais elle comptait sur lui pour ne pas la pousser trop loin non plus.


crédits : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Shankara G. Statham

Shankara G. Statham


Messages : 130
Date d'inscription : 31/08/2012

Quelle est cette ombre [PV] Empty
MessageSujet: Re: Quelle est cette ombre [PV]   Quelle est cette ombre [PV] EmptyMer 12 Sep - 1:13

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
QUELLE EST CETTE OMBRE
qui serre mon cœur ?
Elle ne lui accordait pas une seconde de plus. Ne voulait-elle pas qu’il la serre, sans limite de temps, dans ses bras ? Shankara avait dit cinq minutes mais aurait espéré plus. Sentir les bras de la demoiselle se refermer sur lui avait suffit à éclairer sa journée… Ses doigts froissant le tissu de son t-shirt ! Elle participait à l’étreinte et non pas la subissait. Daisy ne cherchait ni à s’enfuir, ni qu’il cesse de son plein gré. Mais ne lui accordait pas plus de cinq minutes. Cruelle. Parce qu’elle ne se sentait pas bien en cet endroit ? C’est vrai que Shankara était habitué à se laisser aller à ses envies et émotions, qu’importe l’endroit. Même les toilettes… Daisy, sur ce point, était certainement différente de lui. Jamais elle ne se permettrait de tels gestes envers lui en public.

D’ailleurs, en public, ils ne se côtoyaient pas trop bien que tous savaient qu’ils se connaissaient très bien… on baragouinait même comme quoi ils étaient intimes et Shankara n’arrivait pas à démentir ce genre de rumeurs et sentait qu’essayer serait inutile. C’était le genre d’individu qui ne pouvait plus contrôler la réputation et ne tentait plus de la maîtriser, préférant laisser les autres s’amuser de ses faits et gestes et se boucher les oreilles. Hélas, cela ne fonctionnait mal et l’hindou apprenait souvent ce qu’on racontait sur sa personne et c’était rarement des choses agréables. Parce que c’est plus intéressant quand c’est méchant, certainement. Est-ce que Daisy était vilaine pour se rendre intéressante ? C’est qu’il savait qu’elle aimait qu’on fasse attention à elle. Ne venait-elle pas de faire une crise de jalousie envers le métis ? Réclamant qu’il ne fasse attention qu’à elle et non pas une autre en sa présence. Etait-elle, tout au fond d’elle, agréable et charmante ?

Quoique pour Shankara, elle l’était déjà. C’est vrai qu’elle n’hésitait à lui rentrer dans le gras. Juste savait-elle défendre ses positions, contrairement à lui qui en changeait selon avec qui il se trouvait. Si malléable. Tout en étant, intérieurement, aussi changeant qu’un roc au travers des siècles. Il est vrai que parfois, elle faisait claquer sa langue de vipère pour trois fois rien. Une coupe de cheveux désastreuse croisée dans un couloir, un comportement qui l’énervait. Daisy était torride, vulgaire et brutale dans ses positions. Mais sans cela, pourrait-elle survivre ? Ses courbes, son beau visage et son style vestimentaire faisaient qu’on lui collait une fausse étiquette et il fallait bien qu’elle se défende. Ce côté détendu, comme une reine à qui ne peut rien arriver faisait que souvent on avait tendance à dépasser ses limites, et que la jolie devait alors remettre les intrus à leur place – Shankara en avait fait l’expérience. Mais ne le plaisait-elle pas, avec ses photos de petits culottes et ses SMS au travers de la journée ?

Parce qu’elle était vulgaire, on ne pouvait pas la considérer comme adorable ? Parce qu’elle disait sa vérité, Daisy devait-elle être considérée comme déplaisante ? Pour une fois, l’hindou était bien content de ne pas avoir un fort caractère. Cela lui permettait d’accepter la plupart des reproches sans prendre directement la mouche. Même si cela le blessait énormément et lui donnait mal au ventre.

Comme une plume portée par un fort courant.

Comment, de son côté, Daisy le percevait-elle ? Avait-elle conscience des rumeurs qui déjà couraient sur eux deux et que disait-elle par rapport à elles ? Est-ce que cela lui faisait honte et était-ce un des pourquoi ils ne se croisaient pas beaucoup en public ? Avait-elle peur d’être vu avec lui ou, comme de tout, s’en fichait-elle ? Se pouvait-il qu’ils soient, troisième option, juste plus à l’aise ensemble en privé qu’en public, sans personne pour les épier et les juger… juste à deux, sans monde existant autour d’eux. C’était mieux ainsi.

Shankara n’aimait pas beaucoup être soumis au regard des autres et avait même pris l’habitude, depuis qu’il dormait avec d’autres camarades, la tête sous ses draps. Quant à son côté dragueur, sa facilité à prendre la parole en public ou ses étranges cris poussés dans les couloirs… ce n’était que de la poudre aux yeux. C’était vraiment lui, oui. L’hindou ne pouvait pas se comporter autrement, mais les yeux rivés sur lui modifiaient chacun de ses gestes… Il regardait une fille, il la voulait. Il s’endormait sur son bureau, il voulait qu’on fasse attention à lui.

Genre, personne ne regarde autour de soi ou n’a de coup de barre.

Et, de façon opposée, l’adolescent avait grand besoin du regard d’autrui pour vivre. Il le cherchait… et s’en cachait. C’est marrant de titiller un serpent d’un bâton, mais quand celui siffle mieux vaut s’enfuir.

Shankara tenta de ne pas montrer sa déception quand la brunette se releva mais la suite attisa sa curiosité. Les chambres… s’allonger ? Envie ? Tout dans sa tête se mélangeait en quelque chose d’incroyablement sexy et dénudé… mais ses expériences passées avec Daisy lui disaient que cela ne se passerait pas comme lui, véritablement, l’espérait. Eh, qu’elle accepte de se lover contre lui était déjà beacoup ! Ah, mais que lui arrivait-il pour que tout à coup elle se montre si désireuse. Si pleine d’amour.

La brunette lui tendit sa mains mais lui ne la saisit pas. Un homme peut se relever seul, voyons ! Enfin, la vraie raison était qu’entre passer la lanière de son sac autour de son épaule et ramasser ses livres, l’hindou n’avait plus de mains. Toutefois, une fois de bout, il posa les bouquins qu’il avait choisi, en plan dans une étagère (ranger ? Quel est cet étrange mot) et n’en garda qu’un, qu’il coinça sous son bras avec la ferme intention de partir avec. Et sa main à présent libre vint prendre celle de Daisy, alors qu’il était déjà debout. Juste parce qu’il en avait envie. « Comment j’pourrais pas t’suivre avec c’que tu viens d’me dire… » Un ronronnement de félin attendant son repas et sa langue passa sur ses lèvres, sensuellement. Il la mangerait bien toute crue…

Puis ce fut à lui d’entraîner la jolie. « Tu traînes ! » lui lança-t-il, finissant par lâcher les doigts de la cruelle pour s’enfuir vers la caisse (vite, acheter ce livre et le cacher). D’un coup de carte bleue l’objet du délit disparut dans son sac et en même temps son portable fut sorti. Son estomac lui disait que c’était bientôt l’heure de goûter… mais le portable était, comme prévu, déchargé. Mine renfrognée, objet rangé dans la poche.

« Plus vite ! » Tout à coup bien portant. Ou plutôt, faisait semblant de bien se porter et sur-jouait son impatience pour amuser son amie… il avait, volontairement, pris le ton d’un enfant geignard et exagérait ses manières. Mais pouvoir de nouveau la prendre dans ses bras… ah. Il voulait s’endormir à ses côtés, tout simplement. Après avoir regardé un épisode de My Little Pony et finit le paquet de chocolat aux épices que sa mère lui avait envoyé.

Et après, il se plaignait de prendre du poids. Mais ce n’était pas en se gavant de sucre en regardant des dessins animés qu’il allait arranger son cas. Ah, si daisy pouvait l’aider à faire un peu plus de sport…

En tout cas, ce soir il séchait les cours. Y avait pas moyen autrement.

Un large sourire. la perspective de passer du temps avec Daisy emplissait toujours son coeur d'une immense joie.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Quelle est cette ombre [PV] Empty
MessageSujet: Re: Quelle est cette ombre [PV]   Quelle est cette ombre [PV] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Quelle est cette ombre [PV]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: PRESS TO PLAY. :: worth village. :: les magasins.-
Sauter vers: